The Japan Times - Un artiste népalais vivifie le Paubha, l'art pictural sacré de son pays

EUR -
AED 3.839032
AFN 78.318295
ALL 98.686181
AMD 418.630098
ANG 1.881327
AOA 955.800527
ARS 1094.340711
AUD 1.653056
AWG 1.881379
AZN 1.776484
BAM 1.96609
BBD 2.10768
BDT 127.301836
BGN 1.95521
BHD 0.393966
BIF 3088.952288
BMD 1.045211
BND 1.416338
BOB 7.213608
BRL 6.192247
BSD 1.043856
BTN 90.188095
BWP 14.488773
BYN 3.416238
BYR 20486.127443
BZD 2.096843
CAD 1.497813
CDF 2974.669187
CHF 0.945842
CLF 0.037408
CLP 1032.197824
CNY 7.568896
CNH 7.571683
COP 4417.331682
CRC 526.79962
CUC 1.045211
CUP 27.69808
CVE 110.642972
CZK 25.098667
DJF 185.893259
DKK 7.460462
DOP 64.058834
DZD 140.778224
EGP 52.565522
ERN 15.678159
ETB 133.481592
FJD 2.408426
FKP 0.860822
GBP 0.842409
GEL 2.994518
GGP 0.860822
GHS 15.81495
GIP 0.860822
GMD 75.255015
GNF 9026.836922
GTQ 8.06756
GYD 218.395023
HKD 8.137283
HNL 26.57679
HRK 7.713182
HTG 136.42605
HUF 409.69429
IDR 16898.024029
ILS 3.734135
IMP 0.860822
INR 90.199058
IQD 1367.445216
IRR 43990.30736
ISK 145.880122
JEP 0.860822
JMD 164.110625
JOD 0.741576
JPY 162.260058
KES 135.187213
KGS 91.401889
KHR 4203.359256
KMF 493.745458
KPW 940.689642
KRW 1496.219752
KWD 0.321998
KYD 0.869955
KZT 543.516327
LAK 22759.531956
LBP 93480.648443
LKR 311.701834
LRD 206.696102
LSL 19.376608
LTL 3.086235
LVL 0.632237
LYD 5.137501
MAD 10.437907
MDL 19.46832
MGA 4893.717616
MKD 61.575094
MMK 3394.803205
MNT 3551.625676
MOP 8.375451
MRU 41.579439
MUR 48.455717
MVR 16.094183
MWK 1810.183838
MXN 21.211368
MYR 4.590463
MZN 66.78705
NAD 19.376422
NGN 1626.358483
NIO 38.411218
NOK 11.724064
NPR 144.300952
NZD 1.830363
OMR 0.402336
PAB 1.043861
PEN 3.882188
PGK 4.190355
PHP 61.014694
PKR 290.959273
PLN 4.213021
PYG 8254.118238
QAR 3.8054
RON 4.975724
RSD 117.116883
RUB 104.389962
RWF 1449.050156
SAR 3.920503
SBD 8.828422
SCR 14.91201
SDG 628.171368
SEK 11.452702
SGD 1.409059
SHP 0.860822
SLE 23.731231
SLL 21917.543254
SOS 596.638199
SRD 36.692093
STD 21633.748813
SVC 9.134028
SYP 13589.827995
SZL 19.384219
THB 35.214217
TJS 11.425531
TMT 3.658237
TND 3.332886
TOP 2.447983
TRY 37.312999
TTD 7.096105
TWD 34.121421
TZS 2649.608991
UAH 43.843475
UGX 3847.123903
USD 1.045211
UYU 45.68607
UZS 13549.156159
VES 58.754499
VND 26198.203283
VUV 124.089499
WST 2.927454
XAF 658.205521
XAG 0.033877
XAU 0.000376
XCD 2.824734
XDR 0.804348
XOF 658.199202
XPF 119.331742
YER 260.363701
ZAR 19.24459
ZMK 9408.155357
ZMW 29.045947
ZWL 336.557382
  • AEX

    -2.2700

    906.85

    -0.25%

  • BEL20

    20.7900

    4263.46

    +0.49%

  • PX1

    78.1400

    7970.9

    +0.99%

  • ISEQ

    61.4000

    10126.51

    +0.61%

  • OSEBX

    0.1500

    1503.14

    +0.01%

  • PSI20

    25.4300

    6545.87

    +0.39%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -13.6700

    3093.21

    -0.44%

  • N150

    22.2800

    3397.29

    +0.66%

Un artiste népalais vivifie le Paubha, l'art pictural sacré de son pays
Un artiste népalais vivifie le Paubha, l'art pictural sacré de son pays

Un artiste népalais vivifie le Paubha, l'art pictural sacré de son pays

Crâne rasé et ventre vide, l'artiste népalais Ujay Bajracharya dessine au pinceau les yeux de la déesse Tara, vénérée par les bouddhistes et les hindous, parachevant son oeuvre de style Paubha, l'art pictural sacré national qu'il entend vivifier.

Taille du texte:

Le peintre âgé de 40 ans s'est appliqué pendant trois mois à mettre au jour sa vision de la Tara Verte, déesse de la compassion, dans les règles de cet art ancien caractérisé par son imagerie religieuse, la minutie et l'abondance des détails ainsi que l'intensité des couleurs.

Sa pratique exige traditionnellement l'accomplissement de rituels ancestraux de purification. Aussi, avant de se mettre à l'oeuvre, l'artiste a dû se raser la tête et couper court ses ongles.

Un prêtre bouddhiste a béni sa toile et choisi le jour augurant des meilleurs auspices pour faire naître sa peinture.

Puis Ujay Bajracharya a pu se mettre au travail, commençant à peindre de bonne heure, jeûnant tout le jour et, le soir venu, se nourrissant d'un repas strictement végétarien dont sont bannis l'ail, les tomates et les oignons.

"Mon corps devient plus léger, je ressens une plus grande concentration et motivation pour peindre" grâce à ce régime, dit-il à l'AFP.

"Changer mon mode de vie a été un peu difficile au début, mais ma famille et mes amis m'ont soutenu et aidé à tenir la discipline", ajoute-t-il.

Si la pratique du Paubha demeure courante au Népal, en revanche, les rituels et l'ascétisme, qui autrefois l'accompagnaient, tendent à disparaître.

- "Unique et précieux" -

Ujay Bajracharya a commencé à se conformer à l'esprit et aux rites traditionnels du Paubha l'an dernier afin que le Musée d'art népalais de Katmandou, la capitale, commissionne la création d'une toile qu'il proposait.

Selon Rajan Shakya, fondateur du musée, l'idée de ranimer pleinement cet art, avec ses rituels d'ascèse, l'a aussitôt séduit.

"C'est ce qui rend l'art Paubha unique et précieux", dit M. Shakya à l'AFP, "plus les gens le découvriront, plus il y aura de demande pour les artistes népalais".

"Ainsi nous sommes sûrs que notre art survivra, que notre culture survivra", estime-t-il.

La Tara Verte d'Ujay Bajracharya est une œuvre personnelle, destinée à la salle de prière de son domicile, avec laquelle il s'est préparé à créer la pièce destinée au musée.

"Il faut préserver cette pratique et y sensibiliser la prochaine génération (...) faire connaître la dimension spirituelle de cette peinture", souligne l'artiste.

Les œuvres Paubha sont traditionnellement peintes sur des toiles de coton ou de soie, avec des pigments naturels extraits de minéraux et de plantes. Certaines œuvres autrefois pouvaient même être ornées d'or et d'argent purs.

La plus ancienne peinture Paubha conservée date du XIIIe siècle mais les experts croient la pratique plus ancienne. Elle serait à l'origine du Thangka, art pictural religieux du Tibet voisin, classé au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco.

- "Une forme de méditation" -

Selon le prêtre Dipak Bajracharya, membre de la même caste que le peintre mais sans lien de parenté, les maîtres du Paubha devaient rester "purs" afin de garantir le caractère sacré de leurs icônes.

"Le processus est en soi une forme de méditation", explique-t-il.

Si la portée religieuse traditionnelle demeure, les oeuvres de style Paubha peintes de nos jours connaissent un succès international croissant et sont acquises par des musées et de riches collectionneurs en Chine, au Japon et en Occident.

"Les oeuvres Paubha alimentent désormais un commerce, mais leur visée (originelle) n'est pas commerciale, ce sont en fait des objets de vénération et de culte", rappelle Dipak Bajracharya.

Au domicile du peintre dont la chevelure a repoussé, le prêtre est revenu pour une ultime cérémonie religieuse afin d'"insuffler la vie" à la représentation de sa Tara Verte à présent achevée et permettre à la déesse de s'y incarner vraiment, appelant dès lors sa vénération.

"Ce n'est pas seulement de l'art, la foi des bouddhistes et des hindous y est attachée", assure le peintre, "si nous ne préservons pas cette forme d'art, la foi aussi s'éteindra lentement."

M.Saito--JT