The Japan Times - Au Pakistan, l'étau se resserre autour des migrants afghans

EUR -
AED 4.108226
AFN 78.850959
ALL 98.259929
AMD 434.065027
ANG 2.001744
AOA 1025.657657
ARS 1258.304665
AUD 1.728474
AWG 2.016084
AZN 1.89787
BAM 1.969079
BBD 2.257354
BDT 135.836063
BGN 1.954981
BHD 0.42158
BIF 3283.895423
BMD 1.118493
BND 1.459261
BOB 7.725201
BRL 6.273405
BSD 1.118055
BTN 95.365413
BWP 15.262657
BYN 3.658824
BYR 21922.462631
BZD 2.245755
CAD 1.558872
CDF 3211.192865
CHF 0.939316
CLF 0.027413
CLP 1051.948776
CNY 8.060252
CNH 8.050795
COP 4710.812856
CRC 568.139086
CUC 1.118493
CUP 29.640064
CVE 110.870596
CZK 24.911061
DJF 198.778397
DKK 7.459532
DOP 65.875159
DZD 149.294058
EGP 56.440646
ERN 16.777395
ETB 148.875621
FJD 2.531121
FKP 0.847948
GBP 0.840877
GEL 3.06482
GGP 0.847948
GHS 14.232808
GIP 0.847948
GMD 80.531227
GNF 9680.557111
GTQ 8.59597
GYD 233.903235
HKD 8.721001
HNL 28.823519
HRK 7.532938
HTG 146.177767
HUF 403.910749
IDR 18575.596053
ILS 3.982674
IMP 0.847948
INR 95.139853
IQD 1465.225819
IRR 47088.555303
ISK 145.694727
JEP 0.847948
JMD 178.111162
JOD 0.793348
JPY 165.07782
KES 144.844086
KGS 97.812047
KHR 4495.223171
KMF 492.692723
KPW 1006.638658
KRW 1583.596169
KWD 0.34368
KYD 0.931666
KZT 568.28978
LAK 24181.818061
LBP 100161.04706
LKR 334.113222
LRD 223.279129
LSL 20.50228
LTL 3.302619
LVL 0.676565
LYD 6.168514
MAD 10.36112
MDL 19.542443
MGA 5016.441221
MKD 61.483387
MMK 2348.258681
MNT 3997.379846
MOP 8.974463
MRU 44.280403
MUR 51.931344
MVR 17.280167
MWK 1941.703623
MXN 21.711235
MYR 4.827398
MZN 71.482549
NAD 20.502269
NGN 1792.317873
NIO 41.132586
NOK 11.59153
NPR 152.579569
NZD 1.884147
OMR 0.43061
PAB 1.11802
PEN 4.095083
PGK 4.555342
PHP 62.406338
PKR 315.135391
PLN 4.238925
PYG 8928.331403
QAR 4.071874
RON 5.10424
RSD 118.017479
RUB 89.31414
RWF 1588.260048
SAR 4.194686
SBD 9.352112
SCR 15.91226
SDG 671.654663
SEK 10.873983
SGD 1.455545
SHP 0.87896
SLE 25.445486
SLL 23454.239021
SOS 639.215402
SRD 40.828135
STD 23150.546693
SVC 9.783107
SYP 14544.115461
SZL 20.501913
THB 37.190037
TJS 11.593478
TMT 3.920318
TND 3.380645
TOP 2.619617
TRY 43.38632
TTD 7.587201
TWD 34.026455
TZS 3005.9525
UAH 46.463367
UGX 4091.648492
USD 1.118493
UYU 46.694905
UZS 14467.706335
VES 103.959463
VND 29037.755795
VUV 134.189161
WST 3.107783
XAF 660.398847
XAG 0.033977
XAU 0.000344
XCD 3.022783
XDR 0.821687
XOF 643.688933
XPF 119.331742
YER 273.416009
ZAR 20.478723
ZMK 10067.782292
ZMW 29.6272
ZWL 360.154287
  • AEX

    5.3500

    927.46

    +0.58%

  • BEL20

    -11.4700

    4398.49

    -0.26%

  • PX1

    23.5500

    7873.83

    +0.3%

  • ISEQ

    -47.7300

    11052.74

    -0.43%

  • OSEBX

    5.1700

    1525.55

    +0.34%

  • PSI20

    79.6400

    7190.07

    +1.12%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -41.2700

    2538.4

    -1.6%

  • N150

    24.5400

    3581.58

    +0.69%

Au Pakistan, l'étau se resserre autour des migrants afghans
Au Pakistan, l'étau se resserre autour des migrants afghans / Photo: Abdul BASIT - AFP

Au Pakistan, l'étau se resserre autour des migrants afghans

Au Pakistan, les Afghans se pressent dans des bus pour rentrer dans leur pays, redoutant l'"humiliation" d'une descente policière dans le pays où les expulsions se multiplient, à la grande satisfaction d'une population qui voit dans ses voisins la source de tous ses maux.

Taille du texte:

Selon le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), depuis le 1er avril, 24.665 Afghans sont repartis, dont 10.741 expulsés.

"Tout le monde s'inquiète, les gens disent que la police va faire des descentes", raconte Rahmat Ullah à l'AFP en embarquant dans un bus à Sohrab Goth, ancienne cité-dortoir de Karachi.

Ce quartier, où les bidonvilles ont fleuri au fil de décennies d'exode rural et d'arrivée de familles fuyant la guerre en Afghanistan, a toujours été le point de chute des Pachtounes dans la mégalopole côtière.

Ici, qu'ils viennent du Pakistan ou d'Afghanistan, ils peuvent travailler, vivre, se marier dans leur langue et même leur tribu. Et surtout gagner de l'argent.

Fin 2023, quand le Pakistan a lancé ses premières expulsions de masse, accompagnées de destructions de maisons, il y a bien des familles qui ont été reconduites à la frontière.

- Obligés de tout abandonner -

Mais cette fois-ci, les rues de Karachi sont ratissées plus finement et les rafles choquent plus, assurent les migrants et leurs défenseurs.

En tout en 2025, jusqu'à 1,6 million d'Afghans pourraient être expulsés, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

"Les gens partent de leur plein gré, donc pourquoi les harceler?", s'emporte Abdul Chah Boukhari, l'un des responsables de la communauté afghane locale.

Islamabad assure avoir donné des "consignes claires" pour "éviter tout abus" mais Nizam Gull a déjà fait ses bagages.

"Pour un père de famille, le pire serait que la police sorte les femmes de la maison, ce serait une telle humiliation, je préfère encore mourir", jure-t-il.

Ghulam Hazrat, lui, a mis cinq jours à faire les 700 km de route entre Sohrab Goth et le poste-frontière de Chaman qui mène à sa province d'origine, Kandahar.

"On a dû laisser notre maison et le travail derrière nous, tous les jours on se faisait harceler, même sur la route", raconte à l'AFP ce chauffeur routier de 45 ans, entouré de ses enfants qui, comme lui, ont perdu il y a quelques jours leur permis de séjour.

Début avril, Islamabad a purement et simplement annulé ses 800.000 cartes "ACC", créées en 2017 pour régulariser la situation des Afghans.

- "Le terrorisme vient de leur pays" -

Pervaiz Akhtar, professeur d'université de 55 ans, se réjouit de cette décision.

"On a tout fait pour eux" mais "ils se nourrissent ici, ils vivent ici et ils sont contre nous", lance ce Pakistanais.

"Le terrorisme, ça vient de leur pays", martèle-t-il, à l'unisson de l'État et des médias officiels qui, depuis des mois, dénoncent les "commanditaires afghans" des attaques violentes, des islamistes comme des séparatistes pakistanais qui sévissent dans l'Ouest frontalier de l'Afghanistan.

Pour Maleeha Lodhi, ancienne haute diplomate pakistanaise, "le calendrier et le mode opératoire de ces expulsions" est hautement politique.

"Cela fait partie de la pression que le Pakistan fait monter sur les autorités talibanes parce qu'elles ne le rassurent pas face au TTP", le mouvement des talibans pakistanais qui a tué depuis le début de l'année des dizaines de policiers et soldats au Pakistan en utilisant, accuse Islamabad, des bases arrières en Afghanistan, poursuit-elle.

"Qu'ils viennent avec des visas et on fera des affaires avec eux", renchérit Mohammed Chafiq, commerçant de 55 ans à Islamabad.

Roubab Iffat, étudiante de 19 ans, elle, compatit. "Ils vivent ici depuis des années, ils sont chez eux ici maintenant, leurs enfants sont scolarisés ici, ils devraient avoir les mêmes droits que nous", plaide-t-elle, dans un pays où la nationalité est quasi-exclusivement transmise par le droit du sang.

Si l'hostilité est palpable dans la capitale, au Khyber-Pakhtunkhwa voisin, province très majoritairement pachtoune aux forts liens tribaux et familiaux avec l'Afghanistan, la tension monte aussi.

Dans la capitale provinciale Peshawar, la police passe désormais ses ordres au sommet des minarets.

Juste avant la prière du soir, des officiers lancent ainsi dans les haut-parleurs des mosquées: "Tous les Afghans doivent rentrer dans leur pays" et "propriétaires, expulsez vos locataires afghans!".

Farhan Ahmad a même reçu la visite de policiers chez lui il y a quelques jours.

"Ils m'ont dit que la police ferait bientôt des descentes", raconte ce propriétaire à l'AFP.

"Donc il vaut mieux leur dire de partir avant ces raids".

K.Tanaka--JT