The Japan Times - Sous les pots de yaourt, une ruine romaine du IIIe siècle

EUR -
AED 4.172169
AFN 80.463012
ALL 98.063597
AMD 441.845865
ANG 2.047242
AOA 1039.926999
ARS 1357.372637
AUD 1.755117
AWG 2.044641
AZN 1.908762
BAM 1.95453
BBD 2.293461
BDT 138.009407
BGN 1.954569
BHD 0.428223
BIF 3379.056481
BMD 1.135912
BND 1.466556
BOB 7.849485
BRL 6.476174
BSD 1.135937
BTN 96.223808
BWP 15.402141
BYN 3.717362
BYR 22263.868579
BZD 2.281668
CAD 1.56682
CDF 3261.202623
CHF 0.935873
CLF 0.027775
CLP 1065.837008
CNY 8.197932
CNH 8.202628
COP 4887.384877
CRC 574.864297
CUC 1.135912
CUP 30.101659
CVE 110.193375
CZK 24.918465
DJF 202.273659
DKK 7.46152
DOP 66.860955
DZD 150.600041
EGP 57.510757
ERN 17.038675
ETB 152.635709
FJD 2.560743
FKP 0.849766
GBP 0.850951
GEL 3.118059
GGP 0.849766
GHS 15.192262
GIP 0.849766
GMD 80.650027
GNF 9837.605598
GTQ 8.739319
GYD 237.643316
HKD 8.813215
HNL 29.508768
HRK 7.533821
HTG 148.463302
HUF 403.987553
IDR 18757.366073
ILS 4.071278
IMP 0.849766
INR 96.273568
IQD 1488.031035
IRR 47836.083502
ISK 146.316794
JEP 0.849766
JMD 180.26283
JOD 0.805698
JPY 162.920971
KES 146.691811
KGS 99.335509
KHR 4547.384499
KMF 492.422855
KPW 1022.294421
KRW 1580.587294
KWD 0.348272
KYD 0.946556
KZT 584.438706
LAK 24563.871695
LBP 101776.361692
LKR 340.081403
LRD 227.179334
LSL 20.774896
LTL 3.354051
LVL 0.687102
LYD 6.200969
MAD 10.468995
MDL 19.417832
MGA 5057.091333
MKD 61.489619
MMK 2384.819572
MNT 4062.257136
MOP 9.079998
MRU 45.00075
MUR 51.616053
MVR 17.504874
MWK 1969.667114
MXN 22.295873
MYR 4.81511
MZN 72.582834
NAD 20.776267
NGN 1826.375496
NIO 41.805587
NOK 11.668743
NPR 153.958093
NZD 1.898026
OMR 0.437315
PAB 1.135947
PEN 4.151076
PGK 4.712937
PHP 62.903401
PKR 319.610157
PLN 4.277955
PYG 9078.099273
QAR 4.140908
RON 5.110354
RSD 117.151587
RUB 92.035614
RWF 1631.761466
SAR 4.260662
SBD 9.493755
SCR 16.165027
SDG 682.09907
SEK 10.903922
SGD 1.467109
SHP 0.892648
SLE 25.818971
SLL 23819.481155
SOS 649.120933
SRD 41.858317
STD 23511.07801
SVC 9.93854
SYP 14768.720747
SZL 20.763875
THB 37.141469
TJS 11.784922
TMT 3.975691
TND 3.403688
TOP 2.66042
TRY 43.895941
TTD 7.708498
TWD 34.362488
TZS 3074.912505
UAH 47.070904
UGX 4156.298423
USD 1.135912
UYU 47.559087
UZS 14680.457764
VES 100.655892
VND 29491.106529
VUV 137.06775
WST 3.02606
XAF 655.579933
XAG 0.034491
XAU 0.000335
XCD 3.069859
XDR 0.816322
XOF 655.530908
XPF 119.331742
YER 277.730034
ZAR 20.774438
ZMK 10224.570513
ZMW 30.35654
ZWL 365.763092
  • AEX

    0.4500

    896.02

    +0.05%

  • BEL20

    -50.9000

    4414.4

    -1.14%

  • PX1

    -70.0400

    7626.84

    -0.91%

  • ISEQ

    125.9800

    10801.97

    +1.18%

  • OSEBX

    3.9200

    1512.95

    +0.26%

  • PSI20

    13.3200

    7021.62

    +0.19%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -52.6900

    2874.47

    -1.8%

  • N150

    -12.5100

    3461.89

    -0.36%

Sous les pots de yaourt, une ruine romaine du IIIe siècle
Sous les pots de yaourt, une ruine romaine du IIIe siècle / Photo: ELSA RANCEL - AFP

Sous les pots de yaourt, une ruine romaine du IIIe siècle

Elle gardait fièrement les remparts de Strasbourg: 1.700 ans plus tard, elle trône dans un sous-sol de supermarché, où les clients ignorent tout des vestiges de cette tour romaine.

Taille du texte:

Le commerce en question, situé dans une zone ultra-touristique entre la cathédrale et la place Kléber, où s'élève chaque année le sapin du marché de Noël, ne souhaite pas être identifié. Inutile d'attirer les foules.

Au fond de la grande surface, il faut passer une porte "Réservé au personnel" et descendre un escalier en pierre pour tomber nez-à-nez avec le vestige de la tour datant de la fin du IIIe siècle. "Nous passons devant tous les jours, c'est assez atypique", explique Gwendal Le Gourrierec, le directeur du supermarché.

En plein cœur du lieu de stockage du supermarché, cette tour romaine semi-circulaire est entourée de porte-palettes, escabeaux et caisses. À l'extérieur, aucune indication ne révèle l'existence du monument. "C'est difficile de faire visiter la tour pour des questions de sécurité, mais je n'ai jamais refusé de la montrer", assure M. Le Gourrierec.

- Invasions barbares -

"En termes de loi, le directeur n'est pas obligé de faire visiter la tour. C'est plus une obligation morale. Il y a plein de monuments historiques privés que l'on ne peut visiter", commente Quentin Richard, conservateur au Musée archéologique de Strasbourg.

Haute de presque trois mètres cinquante, la ruine cache bien son jeu. "Elle faisait entre huit et 10 mètres à l'origine", explique Maxime Werlé, du Service régional de l'archéologie (SRA) du Grand Est.

Pochette bleue à la main, il sort plusieurs plans de Strasbourg, anciennement Argentoratum. Le vestige appartenait à un ancien camp militaire romain, grand "de 20 hectares", qui englobe une grande partie de l'actuel hypercentre strasbourgeois. Il accueillait jusqu'à 6.000 légionnaires.

Avec sa position géographique, Strasbourg est alors à la frontière de l'Empire romain, le "limes", le Rhin tout proche servant de défense naturelle contre les invasions barbares. Les fortifications assurent sa défense et permettent le contrôle des zones de passage et des populations.

- "Contre les Germains" -

La tour a été découverte en 1906 lors de la construction d'une brasserie. "Il y a interdiction de la détruire et de l'abimer. On ne peut pas faire ce qu'on veut avec, même si c'est dans un lieu qui appartient à une entreprise privée", rappelle Maxime Werlé.

Elle est classée monument historique depuis les années 1920. "C'est assez remarquable de voir ces fortifications aussi bien conservées", lance Guillaume Marty, archéologue chez Antea Archéologie, une société privée spécialisée dans les fouilles préventives, et membre de la Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie d'Alsace. "Cette tour a été conçue pour renforcer la défense du camp contre les Germains et plus particulièrement les Alamans", explique-t-il.

Malgré l'absence de public, une plaque vissée sur le monument détaille la construction de la tour. "Ils ont utilisé des moellons de calcaire, de basalte mais aussi de grès, un matériau local que l'on récupère dans les Vosges", observe Maxime Werlé.

D'autres vestiges de l'ancien camp militaire sont visibles dans la capitale alsacienne, mais inaccessibles au public. "Ils sont beaucoup moins impressionnants que la tour sous le supermarché", prévient Maxime Werlé: des murs subsistent dans des caves sous l'hôtel du gouverneur militaire ou encore sous l'hôtel préfectoral.

En surface, quelques indices se cachent aussi "derrière un portail et une poubelle", près de l'opéra. "Mais si personne ne vous les montre, vous ne pourrez pas deviner que cela fait partie des vestiges".

Y.Ishikawa--JT