The Japan Times - Le "maelström d'émotions" du Brésilien David Motta, exilé du Bolchoï

EUR -
AED 3.769571
AFN 78.736979
ALL 100.13672
AMD 416.842832
ANG 1.878757
AOA 467.985549
ARS 1090.772752
AUD 1.669096
AWG 1.849876
AZN 1.748358
BAM 1.964958
BBD 2.10481
BDT 127.122496
BGN 1.936989
BHD 0.393032
BIF 3085.681829
BMD 1.026283
BND 1.414694
BOB 7.203575
BRL 5.995539
BSD 1.042459
BTN 90.251647
BWP 14.519674
BYN 3.4115
BYR 20115.153247
BZD 2.09396
CAD 1.508539
CDF 2927.986274
CHF 0.938983
CLF 0.037253
CLP 1027.931008
CNY 7.375691
CNH 7.548017
COP 4329.880825
CRC 525.8509
CUC 1.026283
CUP 27.196508
CVE 110.781333
CZK 25.19972
DJF 185.635214
DKK 7.4615
DOP 64.400158
DZD 140.841438
EGP 52.045887
ERN 15.39425
ETB 133.533878
FJD 2.384005
FKP 0.845234
GBP 0.834153
GEL 2.935357
GGP 0.845234
GHS 15.949337
GIP 0.845234
GMD 74.407972
GNF 9010.998705
GTQ 8.063583
GYD 218.09651
HKD 8.000299
HNL 26.555772
HRK 7.573507
HTG 136.35553
HUF 409.163739
IDR 16785.120416
ILS 3.698422
IMP 0.845234
INR 88.836624
IQD 1365.564661
IRR 43206.527901
ISK 145.280721
JEP 0.845234
JMD 164.406269
JOD 0.727842
JPY 159.625016
KES 134.476773
KGS 89.748526
KHR 4194.550072
KMF 485.27817
KPW 923.65511
KRW 1496.095333
KWD 0.316588
KYD 0.868749
KZT 540.177675
LAK 22679.706185
LBP 93351.093287
LKR 310.657923
LRD 207.446874
LSL 19.45799
LTL 3.030348
LVL 0.620788
LYD 5.117853
MAD 10.46387
MDL 19.462712
MGA 4847.593796
MKD 61.818124
MMK 3333.328219
MNT 3487.310862
MOP 8.367901
MRU 41.760639
MUR 47.876372
MVR 15.815301
MWK 1807.625027
MXN 21.716237
MYR 4.572061
MZN 65.589802
NAD 19.45799
NGN 1542.503956
NIO 38.358784
NOK 11.747152
NPR 144.403038
NZD 1.84095
OMR 0.395103
PAB 1.042459
PEN 3.877975
PGK 4.244784
PHP 59.9565
PKR 290.764302
PLN 4.225126
PYG 8222.322823
QAR 3.799911
RON 4.91252
RSD 117.678479
RUB 102.282554
RWF 1479.69661
SAR 3.849284
SBD 8.675881
SCR 14.931594
SDG 616.796557
SEK 11.516469
SGD 1.403817
SHP 0.845234
SLE 23.476244
SLL 21520.648185
SOS 595.776813
SRD 36.022035
STD 21241.992851
SVC 9.121514
SYP 13343.735828
SZL 19.445633
THB 34.92438
TJS 11.399129
TMT 3.602254
TND 3.329518
TOP 2.403658
TRY 36.855897
TTD 7.070957
TWD 33.810902
TZS 2658.18936
UAH 43.47503
UGX 3837.88773
USD 1.026283
UYU 45.110251
UZS 13526.042543
VES 59.904774
VND 25739.18589
VUV 121.842418
WST 2.874442
XAF 659.028618
XAG 0.032957
XAU 0.000367
XCD 2.773582
XDR 0.796914
XOF 659.028618
XPF 119.331742
YER 255.416252
ZAR 19.454417
ZMK 9237.776937
ZMW 29.162923
ZWL 330.462813
  • AEX

    2.9400

    921.94

    +0.32%

  • BEL20

    -2.6000

    4326.05

    -0.06%

  • PX1

    8.7400

    7950.17

    +0.11%

  • ISEQ

    -107.2600

    10205.87

    -1.04%

  • OSEBX

    -6.7000

    1515.46

    -0.44%

  • PSI20

    -10.4600

    6524.29

    -0.16%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    35.7000

    3194.76

    +1.13%

  • N150

    4.1000

    3417.73

    +0.12%

Le "maelström d'émotions" du Brésilien David Motta, exilé du Bolchoï
Le "maelström d'émotions" du Brésilien David Motta, exilé du Bolchoï / Photo: Mauro PIMENTEL - AFP

Le "maelström d'émotions" du Brésilien David Motta, exilé du Bolchoï

Le jour où la Russie a envahi l'Ukraine, le danseur brésilien David Motta, soliste au Bolchoï, n'a pas hésité: il a aussitôt décidé de quitter le pays où il avait passé la moitié de sa vie.

Taille du texte:

Après ce fatidique 24 février, ce grand espoir de la danse classique de 25 ans est retombé sur ses pieds: il va rejoindre le Staatsballett de Berlin.

Mais avant de déménager en Allemagne, il s'offre un retour aux sources, incarnant à partir de samedi le prince Siegfried du "Lac des cygnes", au Théâtre Municipal de Rio de Janeiro.

Une oeuvre mythique créée justement au Bolchoï, à Moscou.

Peu après la répétition générale, David Motta s'est confié à l'AFP au sujet de la décision la plus difficile de sa vie.

"Maintenant, je me sens plus serein. C'était un maelström d'émotions. J'ai passé plusieurs nuits blanches, sans savoir comment prendre un nouveau départ", raconte le danseur, vêtu d'un justaucorps noir aux broderies dorées.

Le Brésilien a été l'un des premiers à quitter Moscou, mais il assure que "tous les danseurs étrangers" du Bolchoï ont fini par suivre le mouvement.

"C'est clair qu'il fallait partir", par solidarité envers le peuple ukrainien. "La seule question, c'était comment", a-t-il poursuivi.

Craignant une fermeture des frontières, il a élaboré son "plan de fuite" dès le 24 février, réservant aussitôt un vol pour Istanbul, d'où il a rejoint le Brésil, via Milan.

- "Pris entre deux feux" -

David Motta ne regrette en aucun cas sa décision, mais déplore le fait que les artistes, dont la vocation est "d'unir les cultures et les pays" aient été "pris entre deux feux".

Selon lui, les artistes russes sont les premiers pénalisés, bannis de tous les événements à l'étranger, tout comme les sportifs de haut niveau.

"Malheureusement, on reproche aux Russes les faits commis par une seule personne", poursuit-il, évoquant sans le citer le président Vladimir Poutine.

Mais le Brésilien préfère ne pas s'épancher sur le sujet: "jamais je ne critiquerai ce pays où j'ai grandi et où j'ai tant appris. Je le porterai toujours dans mon coeur".

Né à Cabo Frio, cité balnéaire près de Rio de Janeiro (sud-est), David Motta a commencé à danser à haut niveau très jeune.

Après avoir brillé dans un concours à New York, il a obtenu une bourse financée par le gouvernement brésilien pour intégrer l'Académie Bolchoï à Moscou.

À 12 ans seulement, il a quitté les plages de sable fin de sa ville natale pour rejoindre la froide capitale russe.

"Je suis parti seul. Je me souviens de chaque instant: quand je suis arrivé à l'internat, c'était l'hiver, tout était recouvert de blanc", raconte-t-il, montrant clairement toute sa nostalgie de ce pays où le ballet est devenu sa seconde "famille".

Diplômé en 2015, il a gagné cette même année le premier prix à un concours pour jeunes danseurs en Russie.

Le Brésilien a ensuite gravi les échelons, se hissant au rang de soliste, juste en-dessous de celui de danseur principal, l'équivalent du danseur étoile à l'Opéra de Paris.

Il a dansé dans de grands classiques comme "Don Quichotte" ou "Casse-Noisette".

- "L'air que je respire" -

"Le ballet, c'est tout pour moi. C'est l'air que je respire. Je me couche et je me réveille en ne pensant qu'à ça, (...) à progresser, sans jamais m'arrêter", insiste le Brésilien.

Samedi, lors de la première des trois nuits de spectacles au Théâtre municipal de Rio, dont l'architecture est inspirée de l'Opéra Garnier de Paris, il s'attend à un grand moment d'émotion: ses parents seront dans le public.

"Pour ma famille, c'est l'occasion de me voir danser, de voir le fruit de tous mes efforts. Ça n'a pas de prix".

Au Staatsballett de Berlin, David Motta sera danseur principal.

Il n'a pas la moindre idée de l'oeuvre sur laquelle il fera ses grands débuts en Allemagne.

D'ailleurs, il ne connaît pas du tout la ville et ne parle pas encore l'allemand. Mais ça ne devrait pas poser de problème pour ce Brésilien qui a appris le russe à 12 ans, à 11.000 km de chez lui.

Y.Kato--JT