The Japan Times - En Bretagne, on rase des maisons pour éviter leur submersion

EUR -
AED 3.838524
AFN 78.306837
ALL 98.671743
AMD 418.568849
ANG 1.881052
AOA 955.707946
ARS 1094.170111
AUD 1.654384
AWG 1.881104
AZN 1.778389
BAM 1.965803
BBD 2.107372
BDT 127.28321
BGN 1.962311
BHD 0.393835
BIF 3088.500349
BMD 1.045058
BND 1.416131
BOB 7.212553
BRL 6.191342
BSD 1.043703
BTN 90.1749
BWP 14.486653
BYN 3.415738
BYR 20483.130157
BZD 2.096536
CAD 1.49727
CDF 2974.23363
CHF 0.94607
CLF 0.037402
CLP 1032.046371
CNY 7.577811
CNH 7.584046
COP 4416.685391
CRC 526.722545
CUC 1.045058
CUP 27.694028
CVE 110.626784
CZK 25.096744
DJF 185.866061
DKK 7.461148
DOP 64.049462
DZD 140.757627
EGP 52.564419
ERN 15.675865
ETB 133.462062
FJD 2.44183
FKP 0.860696
GBP 0.842975
GEL 2.994081
GGP 0.860696
GHS 15.812637
GIP 0.860696
GMD 75.244222
GNF 9025.516223
GTQ 8.06638
GYD 218.36307
HKD 8.137942
HNL 26.572902
HRK 7.712053
HTG 136.40609
HUF 409.914471
IDR 16910.287025
ILS 3.740159
IMP 0.860696
INR 90.174734
IQD 1367.245148
IRR 43983.864012
ISK 145.891906
JEP 0.860696
JMD 164.086614
JOD 0.741467
JPY 162.928677
KES 135.167517
KGS 91.388512
KHR 4202.744271
KMF 493.686139
KPW 940.552011
KRW 1494.667571
KWD 0.322003
KYD 0.869828
KZT 543.436806
LAK 22756.202053
LBP 93466.971469
LKR 311.65623
LRD 206.665861
LSL 19.373773
LTL 3.085784
LVL 0.632145
LYD 5.13675
MAD 10.43638
MDL 19.465472
MGA 4893.001625
MKD 61.556067
MMK 3394.306518
MNT 3551.106044
MOP 8.374226
MRU 41.573356
MUR 48.553199
MVR 16.091201
MWK 1809.918994
MXN 21.21524
MYR 4.61968
MZN 66.778242
NAD 19.373587
NGN 1626.120421
NIO 38.405598
NOK 11.756162
NPR 144.27984
NZD 1.831714
OMR 0.402268
PAB 1.043708
PEN 3.88162
PGK 4.189742
PHP 61.035021
PKR 290.916704
PLN 4.21425
PYG 8252.910594
QAR 3.804843
RON 4.975417
RSD 117.116434
RUB 104.371678
RWF 1448.838148
SAR 3.919792
SBD 8.82713
SCR 14.910103
SDG 628.080029
SEK 11.45529
SGD 1.410687
SHP 0.860696
SLE 23.736479
SLL 21914.33654
SOS 596.550906
SRD 36.686747
STD 21630.583621
SVC 9.132692
SYP 13587.839694
SZL 19.381383
THB 35.332878
TJS 11.42386
TMT 3.657702
TND 3.332398
TOP 2.447633
TRY 37.303961
TTD 7.095067
TWD 34.08612
TZS 2629.364885
UAH 43.837061
UGX 3846.561038
USD 1.045058
UYU 45.679386
UZS 13547.173808
VES 58.745903
VND 26204.820851
VUV 124.071344
WST 2.927026
XAF 658.10922
XAG 0.033928
XAU 0.000376
XCD 2.824321
XDR 0.80423
XOF 658.102902
XPF 119.331742
YER 260.320564
ZAR 19.249607
ZMK 9406.772035
ZMW 29.041697
ZWL 336.50814
  • AEX

    -5.2100

    909.11

    -0.57%

  • BEL20

    0.4200

    4242.74

    +0.01%

  • PX1

    54.8600

    7892.61

    +0.7%

  • ISEQ

    152.6600

    10065.59

    +1.54%

  • OSEBX

    13.7000

    1503.03

    +0.92%

  • PSI20

    14.9600

    6520.19

    +0.23%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -13.6700

    3093.21

    -0.44%

  • N150

    8.0800

    3374.91

    +0.24%

En Bretagne, on rase des maisons pour éviter leur submersion
En Bretagne, on rase des maisons pour éviter leur submersion / Photo: FRED TANNEAU - AFP

En Bretagne, on rase des maisons pour éviter leur submersion

"Un crève-cœur"... Menacées d'être submergées à chaque tempête, des maisons d'une petite commune du pays Bigouden (Finistère) vont être rasées, faute de solution durable pour les protéger de la montée des eaux.

Taille du texte:

"On n'a pas vraiment le choix, la mer prend le dessus", lâche Fanch Renevot, devant le camion où s'entassent les meubles de son pavillon blanc, à deux pas de la plage, acheté en 2015 en vue d'y passer sa retraite.

"Six mois après qu'on l'ait achetée, c'est passé en zone rouge", dit-il, en référence au classement en "très fort aléa" de submersion marine de ce hameau de la petite commune de Treffiagat, sur la côte sud du Finistère.

"Pas sentimental sur de la pierre", M. Renevot ne se dit pas particulièrement affecté par la cession de cette résidence secondaire. "Ma femme, ça l'a un peu plus perturbée: c'est le paradis ici quand même", confie le couvreur de 60 ans, en balayant du regard les quelques maisons dressées au milieu des dunes et des pins.

Construites en zone basse dans les années 70 et 80, ces habitations sont séparées de la plage par une simple dune, qui s'est peu à peu amincie au fil des années. Remblayée avant l'hiver, elle menace de céder aux assauts de la mer à chaque tempête.

En novembre 2023, en prévision du passage de la tempête Ciaran, une vingtaine de maisons avaient d'ailleurs été évacuées par arrêté préfectoral.

"Tous les systèmes d'endiguement qu'on a pu mettre en œuvre depuis 15-20 ans, à savoir la digue, de l'enrochement, des pieux, ne sont pas efficaces", liste Stéphane Le Doaré, président (LR) de la Communauté de communes du Pays bigouden sud (CCPBS).

- "Gouffre sans fond"-

Chaque année, la collectivité doit débourser "plus de 100.000 euros" pour renforcer la dune, en la confortant avec des milliers de m3 de sable. "C'est un gouffre sans fond, un pansement sur une jambe de bois, car la mer est plus forte que nous", souligne M. Le Doaré.

"On n'arrive pas, de façon pérenne, à garantir que les riverains qui sont derrière la dune vont pouvoir vivre en sécurité", explique-t-il. "Les modèles prouvent que, de façon inexorable, la mer va entrer à cet endroit-là".

La CCPBS a donc entrepris de racheter sept maisons pour les détruire, puis quinze, au total, à plus long terme. Le rachat des deux premières maisons a été acté début décembre en conseil communautaire.

A l'issue du processus, le hameau, sera rendu à la nature. Et la construction d'une digue, derrière la dune, est envisagée pour protéger les habitations restantes.

- "Je partirai avec la mer"-

Mais la perspective de devoir quitter ce bord de mer si prisé ne ravit pas les riverains. "C'est un crève-cœur pour tout le monde", lâche une dame, sans vouloir donner son nom. "Ça nous gâche notre retraite", insiste un couple de septuagénaires, à la porte de leur maison.

"Je partirai avec la mer", clame même Denise (prénom modifié), depuis la fenêtre de sa cuisine. L'octogénaire, qui habite le quartier depuis ses quatre ans, n'imagine pas déménager. "Quand la mer sera venue jusqu'au bout, je serai bien obligée de monter au grenier et qu'on vienne me chercher", dit-elle.

L'activation des aides de l’État du "fonds Barnier" a permis à la CCPBS de proposer des conditions de rachat avantageuses, au prix du marché (soit de 280.000 à 687.000 euros) pour les sept premières maisons. Des estimations "correctes", confirme M. Renevot.

Mais l'aspect financier peine à convaincre les habitants les plus attachés à leur résidence. "Je comprends le traumatisme psychologique pour certaines familles qui habitent là depuis les années 70 et y ont élevé leurs enfants", compatit M. Le Doaré.

"Ils vont finir par l'entendre, c'est juste le temps de l’acceptabilité", veut croire l'élu.

M.Yamazaki--JT