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La Bourse de Paris est en nette hausse vendredi, portée par les valeurs du luxe, poids lourd de l'indice CAC 40, dans le sillage des résultats salués du groupe britannique Burberry et des déclarations de Trump sur ses relations commerciales avec la Chine.
L'indice vedette bondissait de 1,02% vers 09H45, avançant de 80,42 points à 7.973,03 points. Jeudi, il a terminé en hausse de 0,70% pour s'établir à 7.892,61 points, son niveau le plus haut depuis le 11 juin.
Cela a été une "huitième séance consécutive de hausse du CAC 40", note Christopher Dembik, conseiller en investissement chez Pictet AM.
Le début de séance est surtout marqué par le bond du secteur du luxe, un mouvement commun aux différentes places boursières du Vieux continent, qui intervient après la publication des résultats de Burberry au Royaume-Unis, mais aussi après les déclarations de Trump sur la Chine, dans un contexte d'inquiétudes pour le secteur compte tenu des difficultés de la deuxième puissance économique du monde.
La demande pour les produits de luxe pâtit depuis des mois du ralentissement en Chine de la croissance économique, de la crise de l'immobilier et du chômage des jeunes.
En parallèle, le groupe de luxe britannique Burberry s'envolait de plus de 15% à Londres. Bien qu'il a vu ses ventes reculer encore pour son troisième trimestre décalé, le repli a été moins fort qu'attendu par le marché. Burberry assure aussi être en train de redresser la barre.
A Paris, vers 09H45, Kering s'envolait de 9,00% à 269,50 euros. Le groupe de luxe en difficulté profite d'un bon démarrage en 2025. Son action a gagné plus de 12% à ce stade depuis le 1er janvier.
La première capitalisation boursière européenne et la plus grosse du CAC 40, LVMH, prenait 2,87% à 741,20 euros.
L'Oréal avançait de 2,98% à 365,10 euros et Hermès de 1,86% à 2.688,00 euros.
Christian Dior prenait 2,86% à 684,00 euros.
- Paris veut rattraper son retard -
Le président américain Donald Trump a déclaré jeudi soir à Fox News qu'il préférerait ne pas imposer de droits de douane à la Chine, un revirement apparemment brutal par rapport à ses promesses répétées de frapper le plus grand rival économique des États-Unis avec de lourdes taxes à l'importation.
La Chine a quant elle affirmé vendredi que les différends commerciaux avec les Etats-Unis pouvaient être résolus par le dialogue et la consultation, et affirmé que son excédent commercial n'avait "jamais" été délibérément visé.
Pour Christopher Dembik, "il est évident qu'il y a un rattrapage après une mauvaise performance l'an dernier par rapport aux autres indices mondiaux".
"En revanche, nous doutons que cela s'explique par une vague d'optimisme de la part des investisseurs mondiaux à l'égard de la France ou plus largement de l'Europe. En réalité, les actions européennes sont très nettement décotées par rapport aux actions américaines – la décote est de 40% entre l'Eurostoxx 600 et le S&P 500", a-t-il nuancé.
Y.Kimura--JT