The Japan Times - Dessalement et traitement des eaux usées: des solutions "incontournables" au Maghreb

EUR -
AED 3.781118
AFN 78.745827
ALL 99.581901
AMD 408.67183
ANG 1.854467
AOA 469.418298
ARS 1084.361268
AUD 1.664716
AWG 1.854254
AZN 1.76883
BAM 1.962915
BBD 2.07753
BDT 125.484819
BGN 1.956934
BHD 0.388078
BIF 3009.527339
BMD 1.029426
BND 1.406553
BOB 7.126071
BRL 5.979732
BSD 1.028954
BTN 89.654435
BWP 14.46256
BYN 3.367504
BYR 20176.752469
BZD 2.066972
CAD 1.500162
CDF 2933.864927
CHF 0.939264
CLF 0.036772
CLP 1014.653789
CNY 7.409501
CNH 7.532568
COP 4284.728978
CRC 524.222957
CUC 1.029426
CUP 27.279793
CVE 110.766544
CZK 25.215379
DJF 182.949408
DKK 7.461312
DOP 63.670212
DZD 139.760083
EGP 51.844164
ERN 15.441392
ETB 131.625891
FJD 2.398909
FKP 0.847822
GBP 0.830191
GEL 2.944669
GGP 0.847822
GHS 15.801405
GIP 0.847822
GMD 74.634223
GNF 8909.683355
GTQ 7.961858
GYD 215.272344
HKD 8.021752
HNL 26.212005
HRK 7.5967
HTG 134.591093
HUF 408.386224
IDR 16860.970852
ILS 3.681383
IMP 0.847822
INR 89.535673
IQD 1347.918253
IRR 43338.840869
ISK 146.199008
JEP 0.847822
JMD 162.177812
JOD 0.730276
JPY 159.288254
KES 132.79566
KGS 90.023512
KHR 4138.293064
KMF 492.940837
KPW 926.483646
KRW 1502.900671
KWD 0.317794
KYD 0.857537
KZT 537.774832
LAK 22377.665102
LBP 92236.582709
LKR 308.240208
LRD 202.796697
LSL 19.458025
LTL 3.039628
LVL 0.62269
LYD 5.052312
MAD 10.386747
MDL 19.27853
MGA 4912.998022
MKD 61.531482
MMK 3343.535968
MNT 3497.990156
MOP 8.26032
MRU 41.106992
MUR 48.688026
MVR 15.863624
MWK 1784.362742
MXN 21.026018
MYR 4.606661
MZN 65.790635
NAD 19.458025
NGN 1531.322781
NIO 37.86725
NOK 11.7303
NPR 143.447498
NZD 1.840346
OMR 0.396317
PAB 1.028969
PEN 3.844393
PGK 4.128965
PHP 60.193581
PKR 287.08531
PLN 4.233365
PYG 8113.406975
QAR 3.751999
RON 4.976344
RSD 117.116873
RUB 102.685308
RWF 1454.45754
SAR 3.860967
SBD 8.702449
SCR 14.755156
SDG 618.685129
SEK 11.45601
SGD 1.401764
SHP 0.847822
SLE 23.548112
SLL 21586.551495
SOS 588.082916
SRD 36.137989
STD 21307.042827
SVC 9.003721
SYP 13384.59874
SZL 19.451691
THB 34.913003
TJS 11.215542
TMT 3.613286
TND 3.321539
TOP 2.411021
TRY 37.018681
TTD 6.97649
TWD 33.985266
TZS 2645.682857
UAH 43.034177
UGX 3784.717677
USD 1.029426
UYU 44.601658
UZS 13361.428385
VES 60.188974
VND 26044.481504
VUV 122.215539
WST 2.883244
XAF 658.349578
XAG 0.032683
XAU 0.000365
XCD 2.782075
XDR 0.789183
XOF 658.343159
XPF 119.331742
YER 255.941065
ZAR 19.34807
ZMK 9266.067942
ZMW 28.887985
ZWL 331.474799
  • AEX

    -5.7200

    916.27

    -0.62%

  • BEL20

    -52.3500

    4273.75

    -1.21%

  • PX1

    -95.4000

    7854.92

    -1.2%

  • ISEQ

    -161.2500

    10044.24

    -1.58%

  • OSEBX

    -16.6700

    1498.83

    -1.1%

  • PSI20

    -58.0700

    6466.51

    -0.89%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -36.1000

    3158.35

    -1.13%

  • N150

    -40.3300

    3377.47

    -1.18%

Dessalement et traitement des eaux usées: des solutions "incontournables" au Maghreb
Dessalement et traitement des eaux usées: des solutions "incontournables" au Maghreb / Photo: MOURAD MJAIED - AFP

Dessalement et traitement des eaux usées: des solutions "incontournables" au Maghreb

Une deuxième station de dessalement ouvrira bientôt en Tunisie, à Zarat, pour soulager le sud assoiffé. Dans un Maghreb en manque de pluie, assainir l'eau de mer est devenu indispensable, malgré des critiques, en plus d'un recours croissant au recyclage des eaux usées en agriculture.

Taille du texte:

En Tunisie, Algérie, Maroc et Libye, les précipitations se font rares, même l'hiver. Ces pays risquent de tomber d'ici 2030 sous le seuil de la "pénurie absolue" en eau (500 m3 par an et habitant), selon la Banque mondiale. Le Maroc est déjà à 600 m3, la Tunisie à moins de 400.

Le dessalement d'eau de mer "est la seule solution" pour obtenir de nouvelles ressources en eau potable, explique à l'AFP le PDG sortant de l'entreprise des eaux tunisienne Sonede, Mosbah Helali évoquant une situation "alarmante".

Pour la Tunisie et le Maroc, dépourvus d'hydrocarbures, le dessalement, très énergivore, représente un défi.

En Tunisie, l'énergie pèse pour 40% du coût de production d'un m3 d'eau potable. "Mais compte tenu des progrès technologiques, le coût peut être divisé par deux", estime M. Helali.

Radhia Essamin, experte en gestion de l'eau, souligne aussi la nocivité des rejets de saûmure, sachant que "la Méditerranée n'est pas une mer ouverte", avec un "taux de renouvellement des eaux beaucoup plus faible que les océans".

Un impact que l'ingénieur Helali nuance, évoquant "une prolifération du milieu aquatique" aux points de rejet et des eaux "prisées des pêcheurs".

- Objectif 2 milliards de m3 par an -

La Tunisie a construit des stations de dessalement dès les années 1970/80 pour épurer les eaux saumâtres extraites du sol.

Mais elle n'a édifié sa première usine de dessalement d'eau de mer qu'en 2018, à Djerba, pour approvisionner le Sud aride.

Aujourd'hui Djerba et les 15 stations traitant l'eau saumâtre fournissent 6% de l'eau potable du pays. Trois nouvelles entreront en service d'ici 2024 dont Zarat dès cette année.

Objectif: 30% d'eau potable issue du dessalement en 2030, selon M. Helali.

Actuellement, l'eau du robinet provient surtout des 37 barrages, remplis seulement à un tiers, faute de précipitations.

Pour la première fois, en avril, le gouvernement a rationné l'eau potable via des coupures nocturnes et interdictions d'usage (espaces verts, piscines, lavage de voitures).

Partout dans le Maghreb semi-aride, le dessalement a le vent en poupe.

L'Algérie est déjà équipée de 23 stations et, grâce à ses ressources en pétrole et gaz, surfe sur un faible coût de l'énergie. Elle en bâtira 14 autres d'ici 2030 pour produire 2 milliards de m3 par an et passer de 18% de la population desservie à 60%, selon l'expert algérien Mustafa Kamal Mihoubi.

Le Maroc compte 12 stations de dessalement dont l'eau est destinée à 25% à l'agriculture, secteur crucial. Sept nouvelles sont prévues avec l'objectif "à court terme" de dépasser le milliard de m3 annuels, selon le ministère de l'Eau.

- "Eau vitale" -

Pour préserver son eau potable absorbée à 80% par l'agriculture, la Tunisie met aussi l'accent sur un traitement poussé des eaux usées, utilisables en irrigation ou pour réalimenter les nappes phréatiques.

Sourire aux lèvres, Lofti Atyaoui, un agriculteur de 52 ans, observe ses tourniquets alimentés par l'eau sortant des installations flambant neuves de la station d'épuration de Siliana (nord-ouest), à quelques km de son exploitation.

Cette eau est "vitale. Sans elle nous pourrions perdre nos récoltes et notre bétail", explique-t-il à l'AFP, heureux d'arroser à profusion champs et amandiers.

Depuis 12 ans, il utilisait de l'eau retraitée, au deuxième degré. "Elle sentait mauvais, contenait des matières parfois nocives et n'était pas disponible de façon continue". Grâce à Siliana, il a multiplié par plus de sept sa capacité d'irrigation.

Au total 125 stations effectuent dans le pays un traitement basique de 300 millions de m3 d'eaux usées par an.

Les zones agricoles bénéficient de 5 à 7% de cette eau, selon Thameur Jaouadi, un dirigeant de l'Office national de l'assainissement (ONAS), pour qui "le traitement des eaux usées est une solution incontournable pour augmenter les ressources".

L'idée, dit-il, est de l'accroître "au maximum", en dépit "du coût élevé" des stations dernier cri de traitement tertiaire (filtres à sable et UV). "C'est moins coûteux que le dessalement, cela doit être une priorité en Tunisie", estime l'experte Essamin.

En Algérie aussi, le recyclage des eaux usées est à l'ordre du jour, mais limité par "un taux de raccordement de 30% aux stations d'épuration", selon M. Mihoubi.

En outre, "les stations d'avant 2010 ne sont pas dotées du traitement tertiaire", note-t-il, préconisant "une mise à niveau pour généraliser" l'utilisation des eaux usées en irrigation.

Plus à l'est, la Libye, pourtant riche en pétrole, est en proie à l'instabilité depuis la chute du dictateur Kadhafi en 2011. Désertique à 90%, elle ne compte que 3 stations de dessalement et 79 de traitement des eaux usées, presque toutes à l'arrêt.

Le pays dépend de la "Grande rivière artificielle": 1.300 puits d'où est extraite de l'eau profonde fossile. Une eau non renouvelable.

T.Ueda--JT