The Japan Times - Décarboner le transport maritime transmanche, un défi de Douvres à Calais

EUR -
AED 3.790595
AFN 77.430204
ALL 99.20841
AMD 405.948641
ANG 1.847466
AOA 943.795626
ARS 1087.128762
AUD 1.662815
AWG 1.858952
AZN 1.754363
BAM 1.955553
BBD 2.069738
BDT 125.014184
BGN 1.954683
BHD 0.388998
BIF 3034.316109
BMD 1.032034
BND 1.401223
BOB 7.099102
BRL 6.00572
BSD 1.02508
BTN 89.3147
BWP 14.405595
BYN 3.354776
BYR 20227.87484
BZD 2.059139
CAD 1.490026
CDF 2941.29778
CHF 0.939022
CLF 0.036865
CLP 1016.997864
CNY 7.41878
CNH 7.534548
COP 4295.760755
CRC 522.233929
CUC 1.032034
CUP 27.348912
CVE 110.251051
CZK 25.185563
DJF 182.546905
DKK 7.460411
DOP 63.701941
DZD 140.147257
EGP 51.926709
ERN 15.480516
ETB 131.128381
FJD 2.400151
FKP 0.84997
GBP 0.832398
GEL 2.930585
GGP 0.84997
GHS 15.658019
GIP 0.84997
GMD 74.822717
GNF 8859.879079
GTQ 7.931996
GYD 214.462867
HKD 8.036958
HNL 26.113949
HRK 7.615948
HTG 134.083036
HUF 407.562816
IDR 16847.96208
ILS 3.691845
IMP 0.84997
INR 89.904906
IQD 1342.83011
IRR 43448.649554
ISK 146.796546
JEP 0.84997
JMD 161.569559
JOD 0.732126
JPY 160.331193
KES 133.390518
KGS 90.251596
KHR 4122.478439
KMF 494.189607
KPW 928.831102
KRW 1502.693843
KWD 0.318599
KYD 0.854292
KZT 535.74222
LAK 22297.179039
LBP 91797.28613
LKR 307.081149
LRD 203.991227
LSL 19.385047
LTL 3.047329
LVL 0.624267
LYD 5.033363
MAD 10.347791
MDL 19.20557
MGA 4894.38078
MKD 61.50219
MMK 3352.007573
MNT 3506.853106
MOP 8.229259
MRU 40.952819
MUR 48.505407
MVR 15.892949
MWK 1777.575107
MXN 21.129491
MYR 4.586398
MZN 65.884855
NAD 19.385047
NGN 1539.000309
NIO 37.725227
NOK 11.724056
NPR 142.90392
NZD 1.84149
OMR 0.397326
PAB 1.02507
PEN 3.820917
PGK 4.11348
PHP 60.152148
PKR 286.004387
PLN 4.224325
PYG 8082.97737
QAR 3.737927
RON 4.97688
RSD 117.112136
RUB 102.817466
RWF 1449.016676
SAR 3.871057
SBD 8.746683
SCR 14.792122
SDG 620.252836
SEK 11.41266
SGD 1.400625
SHP 0.84997
SLE 23.678277
SLL 21641.245911
SOS 585.825883
SRD 36.229581
STD 21361.029045
SVC 8.969996
SYP 13418.511652
SZL 19.378736
THB 34.944605
TJS 11.173424
TMT 3.612121
TND 3.309081
TOP 2.417124
TRY 37.11557
TTD 6.950121
TWD 33.962086
TZS 2627.32123
UAH 42.872776
UGX 3770.522967
USD 1.032034
UYU 44.433733
UZS 13311.315899
VES 61.49531
VND 25986.626963
VUV 122.5252
WST 2.89055
XAF 655.874021
XAG 0.03265
XAU 0.000367
XCD 2.789125
XDR 0.786201
XOF 655.874021
XPF 119.331742
YER 256.774905
ZAR 19.374021
ZMK 9289.552181
ZMW 28.779359
ZWL 332.314666
  • AEX

    0.8200

    917.05

    +0.09%

  • BEL20

    3.4200

    4277.15

    +0.08%

  • PX1

    28.2800

    7883.19

    +0.36%

  • ISEQ

    125.5600

    10170.17

    +1.25%

  • OSEBX

    3.0000

    1501.78

    +0.2%

  • PSI20

    40.7400

    6507.31

    +0.63%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -36.1000

    3158.35

    -1.13%

  • N150

    10.8100

    3388.13

    +0.32%

Décarboner le transport maritime transmanche, un défi de Douvres à Calais
Décarboner le transport maritime transmanche, un défi de Douvres à Calais / Photo: Daniel LEAL - AFP

Décarboner le transport maritime transmanche, un défi de Douvres à Calais

Les énormes ferries exhalant leurs fumées d'échappement lors des demi-tours entre deux traversées de la Manche ne seront bientôt plus qu'un souvenir: les compagnies se préparent à l'électrification totale de ce couloir maritime en mettant en service leurs premiers navires hybrides.

Taille du texte:

Après le premier ferry à propulsion diesel-électrique, Pioneer, qui circule depuis juin 2023 entre Calais et Douvres, la compagnie britannique P&O a lancé mardi son jumeau, Liberté. La moitié de sa flotte est désormais hybride.

Une autre compagnie desservant la Grande-Bretagne, la danoise DFDS, compte déployer d'ici 2030 une flotte de navires à propulsion électrique. Et la troisième, Irish Ferries, devra également s'y mettre.

Compagnies et ports de la Manche se sont en effet engagés il y a un an à créer d'ici 2030 un corridor vert où le transport maritime serait neutre en carbone, utilisant des ferries alimentés par batterie, avec des installations de recharge dans les ports.

Objectif: donner "un coup de fouet à la réalisation de l'objectif de décarbonation du secteur maritime mondial" indique DFDS.

"Réduire les émissions de CO2 est une nécessité écologique, mais cela va aussi s'imposer économiquement" avec la hausse drastique de la taxe carbone d'ici 2026, explique le directeur du port de Boulogne-Calais, Benoît Rochet.

- Prises électriques géantes -

La Manche, par où transite un tiers des échanges commerciaux entre le Royaume-Uni et l'Union européenne, est une route aussi fréquentée que courte: moins de 50 km séparent les deux côtes, facilitant une transition vers des ferries 100% électriques car cela nécessite une autonomie limitée.

P&O estime que ses nouveaux ferries consomment jusqu'à 40% de carburant en moins, en raison de leur moteur hybride, mais aussi de leur conception évitant les demi-tours.

Symétriques, ils sont dotés de deux cabines de pilotage, et c'est l'équipage qui passe de l'une à l'autre à chaque traversée, économisant ainsi temps et carburant.

DFDS compte pour sa part "construire six navires bas carbone, dont deux dans le détroit de Calais qui fonctionneront à l'électricité", détaille Mathieu Girardin, en charge de l'activité ferry de la compagnie danoise.

Mais les navires P&O nouvelle génération, conçus pour naviguer 100% à l'électricité à terme, fonctionnent actuellement de façon hybride, utilisant électricité et générateur diesel pour naviguer, car les ports ne sont pas encore équipés pour recharger les batteries assez rapidement.

Ils doivent pour cela installer des prises géantes de plusieurs dizaines de mégawatts. Celui de Calais entend mettre en place dans les années à venir six prises de 20 MW, soit 120 MW disponibles --quarante fois plus que ce que le port consomme actuellement en période de pointe.

- Très importants travaux -

Autre enjeu: l'approvisionnement des ports en électricité. Calais-Boulogne se targue d'un "atout géographique" de taille: la proximité de la centrale nucléaire de Gravelines, la plus grande d'Europe de l'Ouest.

Le gestionnaire de réseaux électriques français RTE planche sur la livraison de 225.000 volts au port.

Douvres n'a en revanche pas cet atout et devra prévoir de très importants travaux pour créer des lignes très haute tension.

Outre la Manche, d'autres routes courtes et fréquentées, comme le détroit de Gibraltar, sont appelés à devenir des corridors verts, dans le cadre de la déclaration de Clydebank signée lors de la COP26.

Mais la décarbonation du transport maritime sur de plus longues distances reste complexe.

"Ça commence à bouillonner avec les Jeux olympiques, on a les transports fluviaux qui s'électrisent, mais sur les navires marins on n'a pas grand chose", explique Pierre-Michel Guilcher, chercheur en hydrodynamique navale à l'ENSTA Bretagne, école d'ingénieurs spécialisée dans le maritime et la défense.

Pour cause: le gasoil fournit 25 fois plus d'énergie par kilo transporté: "12,6 kw/kg contre 0,2 kw/kg pour un kilo de batterie lithium-ion" souligne-t-il. Pour généraliser l'électrique sur des grandes distance, il faudrait "des innovations importantes" ou "créer des systèmes hybrides véliques et électriques".

D'autres technologies existent, comme des systèmes de propulsions à base d'ammoniac et de méthanol, mais le chemin reste long pour trouver des alternatives fiables aux hydrocarbures.

cor-eg-vid-cnp/zap/nth

Y.Kimura--JT