The Japan Times - La France se retire militairement du Mali après neuf ans d'engagement, l'UE s'interroge

EUR -
AED 3.80597
AFN 78.367435
ALL 99.666738
AMD 414.886421
ANG 1.869939
AOA 472.514437
ARS 1090.728201
AUD 1.67484
AWG 1.867779
AZN 1.758731
BAM 1.955736
BBD 2.094931
BDT 126.525859
BGN 1.955736
BHD 0.391187
BIF 3071.19948
BMD 1.036216
BND 1.408054
BOB 7.169765
BRL 6.053537
BSD 1.037566
BTN 89.82806
BWP 14.451527
BYN 3.395489
BYR 20309.835263
BZD 2.084132
CAD 1.520643
CDF 2956.3242
CHF 0.944371
CLF 0.037078
CLP 1023.106514
CNY 7.447077
CNH 7.611157
COP 4309.558949
CRC 523.38287
CUC 1.036216
CUP 27.459726
CVE 110.261391
CZK 25.198858
DJF 184.763953
DKK 7.462796
DOP 64.097902
DZD 140.180412
EGP 52.046297
ERN 15.543241
ETB 132.90715
FJD 2.407078
FKP 0.853414
GBP 0.836177
GEL 2.963526
GGP 0.853414
GHS 15.87448
GIP 0.853414
GMD 75.126075
GNF 8968.706456
GTQ 8.025737
GYD 217.072895
HKD 8.075802
HNL 26.431135
HRK 7.646806
HTG 135.715558
HUF 410.403933
IDR 16947.573122
ILS 3.711617
IMP 0.853414
INR 89.696417
IQD 1359.155515
IRR 43624.69708
ISK 146.686282
JEP 0.853414
JMD 163.634644
JOD 0.734885
JPY 160.64044
KES 133.845619
KGS 90.617169
KHR 4174.863358
KMF 489.974689
KPW 932.594592
KRW 1510.575296
KWD 0.319652
KYD 0.864672
KZT 537.642403
LAK 22573.261182
LBP 92912.958979
LKR 309.19988
LRD 206.473242
LSL 19.366666
LTL 3.059677
LVL 0.626797
LYD 5.093833
MAD 10.414759
MDL 19.371366
MGA 4824.842084
MKD 61.527986
MMK 3365.589423
MNT 3521.062368
MOP 8.328627
MRU 41.56464
MUR 48.339561
MVR 15.967932
MWK 1799.141114
MXN 21.743746
MYR 4.616325
MZN 66.224362
NAD 19.366666
NGN 1557.43294
NIO 38.17875
NOK 11.736743
NPR 143.725296
NZD 1.846232
OMR 0.398917
PAB 1.037566
PEN 3.859774
PGK 4.224862
PHP 60.536789
PKR 289.399628
PLN 4.242227
PYG 8183.732148
QAR 3.782076
RON 4.960066
RSD 117.126166
RUB 102.196655
RWF 1472.751797
SAR 3.886533
SBD 8.759849
SCR 14.861514
SDG 622.766103
SEK 11.581601
SGD 1.408017
SHP 0.853414
SLE 23.703442
SLL 21728.933109
SOS 592.980592
SRD 36.370664
STD 21447.580845
SVC 9.078703
SYP 13472.88152
SZL 19.354367
THB 34.847696
TJS 11.345629
TMT 3.637118
TND 3.313892
TOP 2.426925
TRY 37.13669
TTD 7.03777
TWD 34.13817
TZS 2645.713406
UAH 43.270984
UGX 3819.874976
USD 1.036216
UYU 44.89853
UZS 13462.559373
VES 60.484555
VND 25988.299409
VUV 123.021654
WST 2.902262
XAF 655.935531
XAG 0.0331
XAU 0.00037
XCD 2.800426
XDR 0.793174
XOF 655.935531
XPF 119.331742
YER 257.888254
ZAR 19.42272
ZMK 9327.187522
ZMW 29.02605
ZWL 333.661157
  • AEX

    2.9400

    921.94

    +0.32%

  • BEL20

    -2.6000

    4326.05

    -0.06%

  • PX1

    8.7400

    7950.17

    +0.11%

  • ISEQ

    -107.2600

    10205.87

    -1.04%

  • OSEBX

    -6.7000

    1515.46

    -0.44%

  • PSI20

    -10.4600

    6524.29

    -0.16%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    35.7000

    3194.76

    +1.13%

  • N150

    4.1000

    3417.73

    +0.12%

La France se retire militairement du Mali après neuf ans d'engagement, l'UE s'interroge

La France se retire militairement du Mali après neuf ans d'engagement, l'UE s'interroge

Poussés dehors par la junte malienne, la France et ses partenaires européens ont officialisé jeudi leur retrait militaire du Mali après neuf ans de lutte antijihadiste menée par Paris, conduisant les autres acteurs étrangers présents dans le pays à s'interroger ouvertement sur leur engagement.

Taille du texte:

Paris et ses partenaires souhaitent toutefois "rester engagés dans la région" sahélienne et "étendre leur soutien aux pays voisins du Golfe de Guinée et d'Afrique de l'Ouest", où les jihadistes menacent de se disséminer, selon une déclaration conjointe signée par 25 pays européens, africains et le Canada.

"En raison des multiples obstructions des autorités de transition maliennes" issues de deux coups d'Etats successifs, la France et les états européens membres du groupement de forces spéciales Takuba "ont décidé d'entamer le retrait coordonné du territoire malien de leurs moyens militaires", soulignent-ils.

L'Union européenne, qui mène deux missions de formation sur place, dont l'EUTM, va vérifier si les conditions sont remplies pour la poursuite de ses opérations, a réagi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

Le retrait des forces françaises du Mali aura un "impact" pour la mission de l'ONU dans ce pays, la Minusma, qui fera le nécessaire pour "s'adapter", a quant à lui affirmé son porte-parole Olivier Salgado. La Minusma est l'une des missions de paix les plus importantes de l'ONU dans le monde et la plus meurtrière pour ses Casques bleus (154 morts dans des actes hostiles).

La ministre allemande de la défense Christine Lambrecht s'est dite "sceptique" jeudi quant à la prolongation de la mission des soldats allemands engagés dans les missions de l'UE et de l'ONU.

Londres a également indiqué qu'une réflexion était ouverte sur le futur de l'engagement britannique au sein de la Minusma, Wagner partageant "le lit de la junte qui dirige maintenant le Mali".

Pas question pour autant d'abandonner le Sahel et le Golfe de Guinée qui sont des "priorités de la stratégie d'expansion" des organisations jihadistes Al-Qaïda et Etat islamique, a fait valoir le président français.

"La lutte contre le terrorisme au Sahel ne saurait être la seule affaire des pays africains", a commenté le président sénégalais Macky Sall, présent aux côtés d'Emmanuel Macron. "Nous sommes heureux que l'engagement ait été renouvelé de rester dans la région et de réarticuler le dispositif", a-t-il ajouté, alors que le départ français risque de créer un vide sécuritaire au Mali.

- coopérations régionales renforcées -

La France est militairement présente depuis 2013 au Mali, proie des groupes jihadistes qui sévissent aussi dans d'autres Etats sahéliens. Paris est intervenu pour enrayer la progression des groupes islamistes radicaux menaçant Bamako et a ensuite mis sur pied une vaste opération régionale, Barkhane, déployant des milliers de soldats pour lutter contre les franchises locales d'Al-Qaïda et du groupe Etat islamique.

Mais malgré des victoires tactiques, le terrain n'a jamais été véritablement repris par l'Etat malien.

Et un double coup d'Etat, en 2020 et en 2021, a consacré une junte qui refuse de rendre le pouvoir aux civils et attise un sentiment antifrançais croissant dans la région.

Le chef de l'Etat français, pressenti pour briguer un second mandat présidentiel en avril, a toutefois "récusé" l'idée d'un échec français au Mali.

"Que se serait-il passé en 2013 si la France n'avait pas fait le choix d'intervenir? Vous auriez à coup sûr un effondrement de l'Etat malien", a-t-il fait valoir, en ajoutant qu'"ensuite nos militaires ont obtenu de nombreux succès", dont l'élimination de plusieurs grands chefs jihadistes.

Quelque 25.000 hommes sont actuellement déployés au Sahel, dont environ 4.300 Français (2.400 au Mali dans le cadre de Barkhane), selon l'Elysée. Le pays accueille aussi 15.000 soldats de l'ONU dans la Minusma.

Concrètement, la fermeture des dernières bases françaises au Mali (Gao, Ménaka et Gossi), qui va demander un effort logistique titanesque, prendra de "4 à 6 mois", a détaillé Emmanuel Macron.

Le Mali était au cœur du dispositif antiterroriste français et européen au Sahel. Emmanuel Macron avait déjà décidé d'amorcer à l'été 2021 une réduction des effectifs français au profit d'un dispositif régional moins visible, mais ce départ contraint du pays force Paris à accélérer cette réorganisation.

Des militaires européens participant au groupement Takuba "seront repositionnés aux côtés des forces armées nigériennes", a précisé le président Macron. Le Niger héberge déjà une base aérienne et 800 militaires français.

Au terme de ce retrait du Mali, la France comptera "de 2.500 à 3.000 hommes" au Sahel, selon le porte-parole de l'état-major, le colonel Pascal Ianni, répartis entre le Tchad, le Niger, le Burkina Faso (forces spéciales), et s'appuiera sur ses forces prépositionnées (Sénégal, Côte d'Ivoire, Gabon) pour proposer un appui aux pays de la région.

"Nous définirons dans les semaines et mois qui viennent l'appui que nous apporterons à chacun des pays de la région sur la base des besoins qu'ils auront exprimés", a conclu M. Macron.

Depuis 2013, 53 soldats français ont été tués au Sahel, dont 48 au Mali.

Y.Mori--JT