The Japan Times - La Russie de Poutine envahit l'Ukraine, prise de la centrale de Tchernobyl

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La Russie de Poutine envahit l'Ukraine, prise de la centrale de Tchernobyl

La Russie de Poutine envahit l'Ukraine, prise de la centrale de Tchernobyl

Des combats meurtriers entre Russes et Ukrainiens se déroulaient jeudi jusqu'aux portes de Kiev et la centrale nucléaire de Tchernobyl est tombée aux mains des assaillants, à la suite du déclenchement par l'armée de Vladimir Poutine d'une attaque massive contre l'Ukraine, avec frappes aériennes et invasion terrestre.

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Pour éviter une extension de ce conflit à d'"autres pays européens", contre laquelle a mis en garde le chancelier allemand Olaf Scholz, les forces militaires des Etats de l'Otan ont été placées en état d'alerte et certaines unités vont faire mouvement afin de renforcer les défenses des alliés sur le flanc Est.

La première journée de l'offensive, qualifiée de "succès" par le ministère russe de la Défense, a fait en quelques heures des dizaines de morts, provoquant un tollé dans la communauté internationale, surtout côté occidental.

L'attaque a commencé à l'aube, après que Vladimir Poutine eut reconnu lundi l'indépendance de territoires séparatistes ukrainiens du Donbass, puis fait valider mardi une intervention militaire par le Parlement russe.

"J'ai pris la décision d'une opération militaire spéciale" ayant pour but "une démilitarisation et une dénazification de l'Ukraine", a annoncé le maître du Kremlin à la télévision avant l'aube.

"Nous n'avons pas dans nos plans une occupation des territoires ukrainiens, nous ne comptons rien imposer par la force à personne", a-t-il affirmé, appelant les militaires ukrainiens à "déposer les armes".

Pour tenter de justifier cette intervention, le président russe a notamment réitéré ses accusations, infondées, d'un "génocide" orchestré par Kiev dans les territoires séparatistes prorusses, cité un appel à l'aide des séparatistes et dénoncé la politique agressive de l'Otan.

La Russie n'avait "aucun autre moyen" de se défendre, a-t-il affirmé devant la presse jeudi soir.

- Gains territoriaux -

Juste après le discours de M. Poutine, des explosions ont retenti à Kiev, la capitale, à Kramatorsk, une ville de l'est qui sert de quartier général à l'armée ukrainienne, à Kharkiv (nord-est), la deuxième ville d'Ukraine, à Odessa, sur la mer Noire, et à Marioupol, le principal port de l'est de ce pays.

La centrale de Tchernobyl, site du pire accident nucléaire de l'histoire en 1986, est tombée aux mains des soldats russes, d'après les autorités ukrainiennes.

Le président ukrainien Volodymyr a proclamé la loi martiale et annoncé la rupture des relations diplomatiques avec Moscou.

Dans la matinée, un membre de son équipe indiquait que "plus de 40 militaires ukrainiens avaient péri, des dizaines blessés" et "près de 10 civils tués". Rien que dans la région d'Odessa, le bilan officiel était de 18 habitants d'un village morts dans des frappes.

En début de soirée, les autorités de la région de Kherson (sud) ont par ailleurs fait état de 13 civils et neuf militaires tués.

Au fil des heures, les forces russes semblaient s'approcher de Kiev, où un couvre-feu a été imposé. Les autorités ukrainiennes ont assuré que les forces terrestres russes étaient dans les environs de la capitale et qu'un avion militaire ukrainien s'était écrasé dans la région avec 14 personnes à son bord.

M. Zelensky a par ailleurs déclaré que l'armée ukrainienne tentait de reprendre un aéroport militaire près de Kiev, où des "parachutistes ennemis ont été stoppés".

Les deux camps faisaient des déclarations invérifiables, mais l'armée russe gagnait du terrain. Dans la région de Kherson, les autorités locales ont annoncé que les troupes russes étaient présentes dans plusieurs zones et avaient notamment pris le contrôle de Genichesky, une ville à quelque 300 km à l'ouest de la frontière russe.

- Evacuations -

A Kiev, dès l'aube, les habitants pris de court se pressaient dans le métro pour s'abriter ou tenter de quitter la ville.

Des voitures remplies de familles fuyaient la capitale, le plus loin possible de la frontière russe, située à 400 km.

D'autres étaient décidés à rester, comme Olena Chevchenko, une employée d'une ONG. "Nous espérons un soutien international", a-t-elle déclaré à l'AFP, "personne ne sait ce qui va se passer ensuite".

"Je ne pensais pas que cela arriverait de mon vivant", a confié Olena Kourilo, 52 ans, une éducatrice à Tchougouïv, près de Kharkiv, le visage barré de pansements en raison de blessures causées par une frappe qui a fait au moins un mort, a constaté l'AFP.

Sur les grandes routes de l'est de l'Ukraine, l'armée ukrainienne était partout. Un responsable de la défense civile a souligné que les opérations d'évacuation de civils étaient entravées par des tirs d'artillerie nourris et des communications défaillantes.

En Pologne voisine, anticipant un afflux de réfugiés ukrainiens, le ministre de l'Intérieur a annoncé l'ouverture imminente de centres d'accueil. L'UE s'est dite aussi "pleinement préparée" à accueillir les réfugiés.

- Près de 800 manifestants arrêtés, selon une ONG -

A Moscou, certains habitants exprimaient leur inquiétude, d'autres leur soutien à Vladimir Poutine.

"Ca ne me réjouit pas, je suis complètement inquiet", lâchait Nikita, un manager de 34 ans, disant ne pas savoir "qui a raison ou tort".

Des rassemblements contre la guerre ont eu lieu dans le centre de Moscou, sur la place Pouchkine et la grande rue Tverskaïa, ainsi qu'à Saint-Pétersbourg. Des dizaines de personnes ont été arrêtées, près de 800 sur l'ensemble du territoire russe, selon une ONG.

Les autorités ont prévenu qu'elles réprimeraient toute manifestation non autorisée.

"Je suis choquée. Mes proches vivent en Ukraine. Que leur dire au téléphone ? +Tenez bon+ ?", a lancé une manifestante moscovite, Anastassia Nestoulia. "Nous ne sommes pas nombreux, les gens ne veulent pas perdre leur vie paisible."

L'attaque russe, après des mois de tensions et d'efforts diplomatiques pour éviter une guerre, a suscité une pluie de condamnations internationales, beaucoup redoutant qu'elle ne signale le début du plus grave conflit en Europe depuis 1945.

Joe Biden a dénoncé une "attaque injustifiée", Emmanuel Macron a parlé de "tournant dans l'histoire de l'Europe" et Olaf Scholz a estime que cela "remettait en cause la paix" sur le continent.

Après de premières sanctions en début de semaine, le président américain a annoncé sur Twitter que les dirigeants du G7, au cours d'une réunion virtuelle jeudi, s'étaient mis d'accord pour infliger des sanctions "dévastatrices" à la Russie.

Les Européens promettaient quant à eux un "isolement sans précédent" des responsables russes.

Mais Moscou a promis une réplique "sévère" à ces sanctions. Les analystes soulignaient de leur côté que Vladimir Poutine avait déjà montré qu'il ne craignait ni l'isolement ni d'ébranler l'ordre international, bien au contraire.

- Panique sur les marchés -

Vladimir Poutine a averti ceux "qui tenteraient d'interférer" : "Ils doivent savoir que la réponse de la Russie sera immédiate et entraînera des conséquences que vous n'avez encore jamais connues".

La Chine, qui entretient des relations étroites avec Moscou, a indiqué suivre "de près" la situation" et appelé à "la retenue de toutes les parties".

Le Premier ministre indien Narendra Modi, qui s'est entretenu jeudi au téléphone avec le président russe; a appelé à un "arrêt immédiat de la violence",

L'offensive russe intervient huit ans après que Moscou a annexé la Crimée et parrainé la prise de contrôle de régions du Donbass par des séparatistes prorusses, déclenchant un conflit régional qui a fait plus de 14.000 morts.

Elle a semé la tempête sur les marchés mondiaux, avec chute des Bourses et flambée des cours des matières premières et des céréales.

Le pétrole a notamment franchi les 100 dollars le baril, une première depuis 2014.

La Bourse de Moscou a plongé de plus de 35% et le rouble a touché un plus bas historique face au dollar, avant l'intervention de la banque centrale de Russie.

La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a prévenu que le conflit faisait peser "un important risque économique pour la région et le monde", au moment où l'économie mondiale tente de se relever de la pandémie de Covid-19.

burx-cat-bds/fjb

H.Nakamura--JT