The Japan Times - "On ne peut pas rentrer": les premiers réfugiés ukrainiens en Allemagne

EUR -
AED 3.763014
AFN 78.430971
ALL 99.744619
AMD 415.192368
ANG 1.871382
AOA 467.177414
ARS 1076.766809
AUD 1.668806
AWG 1.846682
AZN 1.742079
BAM 1.957169
BBD 2.096466
BDT 126.618544
BGN 1.95947
BHD 0.386135
BIF 3073.689429
BMD 1.024511
BND 1.409195
BOB 7.175052
BRL 5.984071
BSD 1.038377
BTN 89.894301
BWP 14.462678
BYN 3.397976
BYR 20080.424148
BZD 2.085658
CAD 1.505894
CDF 2922.930955
CHF 0.93877
CLF 0.037108
CLP 1023.935989
CNY 7.375766
CNH 7.520252
COP 4317.10678
CRC 523.786732
CUC 1.024511
CUP 27.149553
CVE 110.342701
CZK 25.256292
DJF 184.909233
DKK 7.461788
DOP 64.147362
DZD 138.830549
EGP 51.590402
ERN 15.367672
ETB 133.009706
FJD 2.394949
FKP 0.843774
GBP 0.832492
GEL 2.930417
GGP 0.843774
GHS 15.886187
GIP 0.843774
GMD 74.273798
GNF 8975.977758
GTQ 8.031656
GYD 217.23297
HKD 7.983913
HNL 26.45153
HRK 7.560431
HTG 135.826252
HUF 409.248201
IDR 16848.39792
ILS 3.70012
IMP 0.843774
INR 89.23095
IQD 1360.151147
IRR 43131.931469
ISK 146.689819
JEP 0.843774
JMD 163.760911
JOD 0.726582
JPY 159.120459
KES 132.162381
KGS 89.593567
KHR 4178.207278
KMF 484.440409
KPW 922.060406
KRW 1501.795483
KWD 0.316338
KYD 0.865305
KZT 538.036246
LAK 22589.796941
LBP 92981.021198
LKR 309.42638
LRD 206.625501
LSL 19.380853
LTL 3.025115
LVL 0.619717
LYD 5.097839
MAD 10.422439
MDL 19.385556
MGA 4828.565115
MKD 61.552209
MMK 3327.573181
MNT 3481.28997
MOP 8.334728
MRU 41.598338
MUR 48.479892
MVR 15.7876
MWK 1800.5294
MXN 21.667167
MYR 4.588807
MZN 65.476228
NAD 19.380853
NGN 1529.585662
NIO 38.209704
NOK 11.721481
NPR 143.8362
NZD 1.843029
OMR 0.394415
PAB 1.038316
PEN 3.862601
PGK 4.228287
PHP 60.053794
PKR 289.625769
PLN 4.227307
PYG 8190.007026
QAR 3.784865
RON 4.976358
RSD 117.118003
RUB 102.452144
RWF 1473.888228
SAR 3.842643
SBD 8.660901
SCR 14.69408
SDG 615.731667
SEK 11.510227
SGD 1.400016
SHP 0.843774
SLE 23.435711
SLL 21483.492478
SOS 586.536263
SRD 35.95984
STD 21205.318247
SVC 9.085353
SYP 13320.697677
SZL 19.36949
THB 34.885127
TJS 11.353995
TMT 3.596035
TND 3.316335
TOP 2.399508
TRY 36.860134
TTD 7.042925
TWD 33.811925
TZS 2635.613043
UAH 43.304373
UGX 3822.691847
USD 1.024511
UYU 44.93164
UZS 13472.421202
VES 59.801708
VND 25940.629562
VUV 121.632055
WST 2.869479
XAF 656.441676
XAG 0.032918
XAU 0.000366
XCD 2.768794
XDR 0.793786
XOF 656.448088
XPF 119.331742
YER 254.97529
ZAR 19.411112
ZMK 9221.831729
ZMW 29.047313
ZWL 329.892264
  • AEX

    -10.3300

    911.57

    -1.12%

  • BEL20

    -68.3500

    4257.89

    -1.58%

  • PX1

    -131.1800

    7819.22

    -1.65%

  • ISEQ

    -114.2900

    10090.52

    -1.12%

  • OSEBX

    -16.6700

    1498.74

    -1.1%

  • PSI20

    -39.1500

    6485.2

    -0.6%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    35.7000

    3194.76

    +1.13%

  • N150

    -57.0800

    3360.63

    -1.67%

"On ne peut pas rentrer": les premiers réfugiés ukrainiens en Allemagne
"On ne peut pas rentrer": les premiers réfugiés ukrainiens en Allemagne

"On ne peut pas rentrer": les premiers réfugiés ukrainiens en Allemagne

Svetlana Z. a su qu'il était temps de quitter l'Ukraine lorsque le trafic aérien a été interrompu à l'aéroport situé près de sa maison de Kharkiv.

Taille du texte:

"C'était une intuition. Quand les avions ont cessé de voler, on a su que quelque chose de grave était en train de commencer", explique-t-elle à l'AFP, en tenant dans ses bras son fils de 2 ans et demi, tout en attendant avec son compagnon son enregistrement dans un centre d'accueil de Berlin.

La famille fait partie des premières dizaines de réfugiés fuyant la guerre en Ukraine qui ont déjà commencé à arriver en Allemagne. Si, contrairement à la Pologne ou la Roumanie, la première économie européenne n'est pas encore en première ligne, elle pourrait le devenir assez vite.

Berlin a promis de "fournir une aide massive" aux Ukrainiens fuyant les bombes et le pays a une réputation généreuse en matière d'asile, après avoir accueilli après 2015 des centaines de milliers de migrants du Moyen-Orient dans le sillage de la guerre civile en Syrie, puis encore plusieurs milliers d'autres l'an dernier lors de la nouvelle "crise des migrants" orchestrée par le Bélarus.

- La route de l'Ouest -

Pour Svetlana et sa famille, c'est mardi que l'odyssée a débuté. Tous ont entassé quelques bagages dans leur "vieille voiture" et pris la route de l'Ouest. Moins de deux jours plus tard le président russe annonçait l'invasion de leur pays.

"Dans l'Ouest du pays, à Lviv, nous n'avons pas trouvé d'endroit pour dormir", raconte Svetlana. Ils ont donc continué à rouler, traversant d'abord la Pologne pour finalement arriver à Berlin vendredi.

Pourquoi ne sont-ils pas restés en Pologne, plus proche de chez eux? Elle fond en larmes: "On ne peut pas rentrer à la maison".

"Aujourd'hui, nous avons eu 75 Ukrainiens. Ce n'est pas beaucoup, mais nous en attendons beaucoup plus dans les jours à venir", explique Sascha Langenbach, porte-parole de l'organisme de gestion des migrants de la capitale allemande.

"Leur sidération face à ce qui se déroule chez eux est presque palpable", témoigne-t-il.

Dans le centre d'accueil du Nord de Berlin, les responsables ont mis en place 1.300 lits et ce nombre devrait doubler dans les prochains jours. Les effectifs ont aussi été renforcés avec du personnel parlant ukrainien ou russe.

La procédure normale prévoit d'enregistrer les demandeurs d'asile d'abord dans un centre de "premier accueil", avant de leur trouver un foyer durable ailleurs.

- Assouplissement -

Les responsables du centre conseillent toutefois à ceux qui le peuvent d’attendre quelques jours. La raison? Ils pensent que les autorités vont bientôt assouplir la législation pour les Ukrainiens et permettre des procédure plus rapides.

"Cela faciliterait grandement leur intégration ici", dit Sascha Langenbach.

Dmitry Chevniev, un tatoueur de 39 ans, fait partie de ceux qui préfèrent attendre encore avant de déposer une demande d'asile. Il s'est retrouvé coincé à Berlin alors qu'il rendait visite à des amis. "Je suis arrivé il y a deux semaines et à présent je peux pas rentrer à la maison", dit-il.

Son épouse et leur fils de 4 ans sont actuellement en Russie, pour rendre visite à de la famille. Dans le centre, il cherche à savoir comment les faire venir.

Stanislav Shalamai, 26 ans, est lui soulagé d'avoir obtenu un toit pour la nuit sur place.

Il a quitté Kiev le 15 février, alors que la crainte du déclenchement de la guerre montait. "J'étais nerveux, donc j'ai pris mes affaires et je suis parti", raconte-t-il.

Avec un sac marin et un duvet avec lui, il a pris un bus pour Varsovie, puis un autre vers Berlin. Aujourd'hui il n'arrive pas à réaliser ce qui se passe dans son pays. "40 millions d'Ukrainiens vivent là-bas, personne ne leur a rien demandé et tout à coup une armée débarque et commence à tirer pour tuer les gens", dit-il.

"Je ne sais pas ce qui va advenir de moi ici (...) je ne sais pas ce qui va arriver à l'Ukraine, je vais devoir attendre", soupire-t-il.

M.Sugiyama--JT