The Japan Times - Les "saboteurs", l'ennemi russe infiltré qui hante l'Ukraine

EUR -
AED 3.776316
AFN 78.651279
ALL 99.457486
AMD 408.161258
ANG 1.85215
AOA 468.831569
ARS 1083.06439
AUD 1.663536
AWG 1.851937
AZN 1.743664
BAM 1.960462
BBD 2.074934
BDT 125.328042
BGN 1.955876
BHD 0.387509
BIF 3005.767325
BMD 1.02814
BND 1.404795
BOB 7.117168
BRL 5.998143
BSD 1.027669
BTN 89.542424
BWP 14.444491
BYN 3.363296
BYR 20151.544238
BZD 2.06439
CAD 1.498305
CDF 2930.199289
CHF 0.939468
CLF 0.036724
CLP 1013.314242
CNY 7.400962
CNH 7.53367
COP 4282.460186
CRC 523.568009
CUC 1.02814
CUP 27.24571
CVE 110.625039
CZK 25.229514
DJF 182.721221
DKK 7.461664
DOP 63.590408
DZD 139.682669
EGP 51.765716
ERN 15.4221
ETB 131.461442
FJD 2.396696
FKP 0.846763
GBP 0.829519
GEL 2.940698
GGP 0.846763
GHS 15.782111
GIP 0.846763
GMD 74.538852
GNF 8898.552119
GTQ 7.95191
GYD 215.003389
HKD 8.012074
HNL 26.179257
HRK 7.587209
HTG 134.422939
HUF 408.689809
IDR 16827.567579
ILS 3.676783
IMP 0.846763
INR 89.439596
IQD 1346.234204
IRR 43284.694871
ISK 146.199284
JEP 0.846763
JMD 161.975192
JOD 0.72936
JPY 158.992086
KES 132.629871
KGS 89.910977
KHR 4133.122853
KMF 486.155572
KPW 925.326125
KRW 1501.526913
KWD 0.317418
KYD 0.856466
KZT 537.102953
LAK 12360.8086
LBP 92069.938038
LKR 307.855102
LRD 204.508329
LSL 19.433715
LTL 3.03583
LVL 0.621911
LYD 5.046
MAD 10.37377
MDL 19.254444
MGA 4906.859869
MKD 61.512138
MMK 3339.358654
MNT 3493.619872
MOP 8.25
MRU 41.055634
MUR 48.622278
MVR 15.843824
MWK 1782.133413
MXN 21.093629
MYR 4.600932
MZN 65.708383
NAD 19.433715
NGN 1535.465712
NIO 37.819939
NOK 11.732491
NPR 143.268279
NZD 1.838797
OMR 0.395868
PAB 1.027684
PEN 3.839587
PGK 4.123807
PHP 60.136946
PKR 286.726634
PLN 4.233623
PYG 8103.270327
QAR 3.747311
RON 4.976712
RSD 117.132924
RUB 102.543559
RWF 1452.640384
SAR 3.856182
SBD 8.691576
SCR 14.802136
SDG 617.911966
SEK 11.458194
SGD 1.400934
SHP 0.846763
SLE 23.518705
SLL 21559.581903
SOS 587.348183
SRD 36.092837
STD 21280.422445
SVC 8.992472
SYP 13367.876423
SZL 19.427389
THB 34.88492
TJS 11.201529
TMT 3.608771
TND 3.317389
TOP 2.40801
TRY 36.970847
TTD 6.967773
TWD 33.97931
TZS 2642.377421
UAH 42.980411
UGX 3779.989164
USD 1.02814
UYU 44.545934
UZS 13344.735015
VES 60.011759
VND 26011.942307
VUV 122.062847
WST 2.879642
XAF 657.527056
XAG 0.032561
XAU 0.000364
XCD 2.7786
XDR 0.788197
XOF 657.520645
XPF 119.331742
YER 255.621338
ZAR 19.352883
ZMK 9254.492287
ZMW 28.851893
ZWL 331.060664
  • AEX

    -5.7200

    916.27

    -0.62%

  • BEL20

    -52.3500

    4273.75

    -1.21%

  • PX1

    -95.4000

    7854.92

    -1.2%

  • ISEQ

    -161.2500

    10044.24

    -1.58%

  • OSEBX

    -16.6700

    1498.83

    -1.1%

  • PSI20

    -58.0700

    6466.51

    -0.89%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -36.1000

    3158.35

    -1.13%

  • N150

    -40.3300

    3377.47

    -1.18%

Les "saboteurs", l'ennemi russe infiltré qui hante l'Ukraine
Les "saboteurs", l'ennemi russe infiltré qui hante l'Ukraine

Les "saboteurs", l'ennemi russe infiltré qui hante l'Ukraine

Pour démasquer un "infiltré" russe, tous les habitants de Kiev connaissent désormais la technique : faire prononcer à une personne suspecte le mot "palyanytsa". Une voyelle trop appuyée et c'est fini. En russe, c'est une fraise. En ukrainien, c'est le pain traditionnel connu de tous.

Taille du texte:

Et aucun Russe, se dit-il à propos de cette ruse vieille comme les guerres soviétiques, ne peut prononcer ce mot correctement.

Aux points de contrôle tenus par des volontaires armés, la méthode a aussi sa version modernisée. Depuis une semaine, on demande à toute personne suspecte où se trouve l'agence la plus proche d'une certaine "Monobank". La banque en ligne qui n'a... justement pas d'agence.

Pasha, un chauffeur de taxi de Kiev, a quant à lui inventé la sienne. Il entame la rengaine de "Oleinïi, Oleinïi" un tube 100% ukrainien et récent. "Vous commencez et vous voyez s'il peut continuer", explique-t-il à l'AFP.

Au coeur de cette première phase de la guerre, la traque des "saboteurs" russes envoyés par Moscou ou agissant de l'intérieur pour aider l'ennemi selon Kiev, a fait plonger en une semaine l'Ukraine dans un climat de suspicion maximale.

Sur les réseaux sociaux, chaque jour, des images de saboteurs "en civil" apparaissent.

Le 26 février, les corps de trois hommes en uniformes ukrainiens tués par balles ont été présentés sur place à l'AFP comme ceux d'infiltrés russes déguisés en soldats locaux.

Et depuis jeudi dernier, dans le village d'Irpin, au nord-ouest de Kiev, a quelques kilomètres de l'aéroport militaire d'Antonov où des parachutistes russes ont été héliportés jeudi aux premières heures de l'invasion, d'étranges choses se sont passées.

La population dit vivre dans la peur d'attaques d'un résidu de forces russes évoluant selon elle dans les bois, attaquant les civils et agissant "sous couverture".

"On a des gens qui ressemblent à des gens d'ici mais qui se mettent à tirer sur les habitants" de la localité, raconte un habitant, Andrïi Levanchouk, un employé de banque.

- "Déjà implanté" -

Envoyé dans le secteur pour contenir ces mystérieuses infiltrations, Viktor Chelovan, un collaborateur du ministre ukrainien de l'Intérieur, le chef de l'unité des forces spéciales "Lance", assure à l'AFP que la population "fait des signalements" et que ses hommes "s'occupent des saboteurs".

Selon le commandant Chelovan, certains groupes de "saboteurs" sont constitués de membres des "forces d'opérations spéciales russes, qui tentent de déstabiliser la vie quotidienne dans nos villes et nos villages, ainsi que les bases militaires arrière".

Il mentionne aussi la présence de cellules des services secrets russes et le GRU (renseignement militaire), "déjà implantés ici avant la guerre" et chargés de "d'aider à préparer l'invasion".

Un troisième groupe est constitué selon lui d'"agents de renseignement dont le seul but est de tuer divers dirigeants ukrainiens", affirme-t-il.

En 2014, la déroute ukrainienne en Crimée, annexée sans résistance, a en partie été causée par le ralliement à Moscou de deux commandants ukrainiens, qui se sont rendus avec l'intégralité de leurs navires aux forces ennemies.

Depuis, Kiev assure avoir procédé à des purges dans ses rangs, de l'armée au renseignement.

"Le réseau d'espionnage russe a été mis en place il y a des années. Nous ne l'avons pas encore éliminé, il y a encore du travail", estimait le 22 février, la veille du déclenchement de l'invasion russe, le conseiller à la sécurité nationale, Oleksiy Danilov, dans le Wall Street Journal.

Depuis le début de l'offensive russe, le ministère ukrainien de l'Intérieur inonde chaque jour la presse de portraits d'"infiltrés" russes capturés, comme cet homme arrêté avec des explosifs dans son sac à dos dans un centre commercial de Kiev.

- "Nostalgiques" -

Selon Mykola Beleskov, un analyste militaire à l'Institut national des études stratégiques dans la capitale ukrainienne, Moscou "essaie de combiner différents leviers, des frappes aériennes à l'artillerie en passant par ces commandos infiltrés, qui sont essentiellement un moyen de soutenir une progression très lente de leur troupes".

Dans Kiev, on voit ces "saboteurs" partout. On dit qu'ils disséminent la nuit des mines le long des pelouses et qu'ils marquent les toits de certains immeubles. Ces rumeurs récurrentes, impossibles à confirmer, nourrissent une certaine paranoïa.

Ibrahim Ibrahim Shelia, un étudiant de 19 ans resté en ville pour défendre du fond d'une tranchée le "bloc", une tour d'habitation où sont restées quelques familles, a déjà fait son évaluation.

"Dans ce quartier, je pense qu'il y a peut-être 10% de saboteurs", autrement dit les "traîtres", les Ukrainiens prorusses ou les nostalgiques de l'Union soviétique et de la "Grande Russie", dit-il.

"Nous avons arrêté une voiture suspecte et nous y avons vu quatre personnes qui avaient avec elles deux cartes de l'Ukraine marquées, deux ordinateurs portables", des passeports ukrainiens périmés et "des téléphones en mode avion ou des téléphones sans connexion internet", relate-t-il.

Avaient-ils regardé trop de films d'espionnage ou débusqué une cellule d'agents russes ? Les hommes ont été remis à la police, sans que leur sort soit connu.

K.Hashimoto--JT