The Japan Times - La Russie pilonne les villes ukrainiennes, l'exode s'accélère avant des pourparlers

EUR -
AED 3.781118
AFN 78.745827
ALL 99.581901
AMD 408.67183
ANG 1.854467
AOA 469.418298
ARS 1084.361268
AUD 1.664716
AWG 1.854254
AZN 1.76883
BAM 1.962915
BBD 2.07753
BDT 125.484819
BGN 1.956934
BHD 0.388078
BIF 3009.527339
BMD 1.029426
BND 1.406553
BOB 7.126071
BRL 5.979732
BSD 1.028954
BTN 89.654435
BWP 14.46256
BYN 3.367504
BYR 20176.752469
BZD 2.066972
CAD 1.500162
CDF 2933.864927
CHF 0.939264
CLF 0.036772
CLP 1014.653789
CNY 7.409501
CNH 7.532568
COP 4284.728978
CRC 524.222957
CUC 1.029426
CUP 27.279793
CVE 110.766544
CZK 25.215379
DJF 182.949408
DKK 7.461312
DOP 63.670212
DZD 139.760083
EGP 51.844164
ERN 15.441392
ETB 131.625891
FJD 2.398909
FKP 0.847822
GBP 0.830191
GEL 2.944669
GGP 0.847822
GHS 15.801405
GIP 0.847822
GMD 74.634223
GNF 8909.683355
GTQ 7.961858
GYD 215.272344
HKD 8.021752
HNL 26.212005
HRK 7.5967
HTG 134.591093
HUF 408.386224
IDR 16860.970852
ILS 3.681383
IMP 0.847822
INR 89.535673
IQD 1347.918253
IRR 43338.840869
ISK 146.199008
JEP 0.847822
JMD 162.177812
JOD 0.730276
JPY 159.288254
KES 132.79566
KGS 90.023512
KHR 4138.293064
KMF 492.940837
KPW 926.483646
KRW 1502.900671
KWD 0.317794
KYD 0.857537
KZT 537.774832
LAK 22377.665102
LBP 92236.582709
LKR 308.240208
LRD 202.796697
LSL 19.458025
LTL 3.039628
LVL 0.62269
LYD 5.052312
MAD 10.386747
MDL 19.27853
MGA 4912.998022
MKD 61.531482
MMK 3343.535968
MNT 3497.990156
MOP 8.26032
MRU 41.106992
MUR 48.688026
MVR 15.863624
MWK 1784.362742
MXN 21.026018
MYR 4.606661
MZN 65.790635
NAD 19.458025
NGN 1531.322781
NIO 37.86725
NOK 11.7303
NPR 143.447498
NZD 1.840346
OMR 0.396317
PAB 1.028969
PEN 3.844393
PGK 4.128965
PHP 60.193581
PKR 287.08531
PLN 4.233365
PYG 8113.406975
QAR 3.751999
RON 4.976344
RSD 117.116873
RUB 102.685308
RWF 1454.45754
SAR 3.860967
SBD 8.702449
SCR 14.755156
SDG 618.685129
SEK 11.45601
SGD 1.401764
SHP 0.847822
SLE 23.548112
SLL 21586.551495
SOS 588.082916
SRD 36.137989
STD 21307.042827
SVC 9.003721
SYP 13384.59874
SZL 19.451691
THB 34.913003
TJS 11.215542
TMT 3.613286
TND 3.321539
TOP 2.411021
TRY 37.018681
TTD 6.97649
TWD 33.985266
TZS 2645.682857
UAH 43.034177
UGX 3784.717677
USD 1.029426
UYU 44.601658
UZS 13361.428385
VES 60.188974
VND 26044.481504
VUV 122.215539
WST 2.883244
XAF 658.349578
XAG 0.032683
XAU 0.000365
XCD 2.782075
XDR 0.789183
XOF 658.343159
XPF 119.331742
YER 255.941065
ZAR 19.34807
ZMK 9266.067942
ZMW 28.887985
ZWL 331.474799
  • AEX

    -5.7200

    916.27

    -0.62%

  • BEL20

    -52.3500

    4273.75

    -1.21%

  • PX1

    -95.4000

    7854.92

    -1.2%

  • ISEQ

    -161.2500

    10044.24

    -1.58%

  • OSEBX

    -16.6700

    1498.83

    -1.1%

  • PSI20

    -58.0700

    6466.51

    -0.89%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -36.1000

    3158.35

    -1.13%

  • N150

    -40.3300

    3377.47

    -1.18%

La Russie pilonne les villes ukrainiennes, l'exode s'accélère avant des pourparlers

La Russie pilonne les villes ukrainiennes, l'exode s'accélère avant des pourparlers

Les forces russes, après avoir pris leur première grande ville ukrainienne, intensifient jeudi leur pilonnage sur d'autres villes, accélérant l'exode de la population à quelques heures de nouveaux pourparlers en vue d'un cessez-le-feu.

Taille du texte:

"Nous allons reconstruire chaque immeuble, chaque rue, chaque ville", a lancé le président ukrainien Volodymyr Zelensky une semaine après le début de l'invasion russe. "Vous allez nous rembourser pleinement tout ce que vous avait fait contre notre Etat", a-t-il ajouté à l'adresse de Moscou

Côté russe, le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov a brandi à nouveau la menace d'un conflit nucléaire, en imputant la responsabilité aux Occidentaux.

"Tout le monde sait qu'une troisième guerre mondiale ne peut être que nucléaire, mais j'attire votre attention sur le fait que c'est dans l'esprit des politiques occidentaux, pas dans celui des Russes", a-t-il dit lors d'un point presse en ligne.

Son maire, Igor Kolykhaïev, a annoncé avoir discuté avec des "invités armés", sous-entendant des troupes russes.

"Nous n'avions pas d'armes et n'étions pas agressifs. Nous avons montré que nous travaillons à sécuriser la ville et essayons de parer aux conséquences de l'invasion", a-t-il écrit sur Facebook.

Le chef de l'administration régionale, Guennadi Lakhouta, a appelé sur Telegram les habitants à rester chez eux, indiquant que "les occupants (russes) sont dans tous les quartiers de la ville et très dangereux".

Plus à l'est, à Marioupol, la situation "se dégrade d'heure en heure", a témoigné une de ses habitantes, Maryna, 28 ans.

Ce grand port ukrainien de la mer d'Azov, site clé pour permettre aux forces russes arrivant du Donbass, au nord-est, et de Crimée, au sud-ouest, de se rejoindre, "résiste" pour l'instant, selon l'armée ukrainienne.

Les Russes "n'ont pas atteint leur but principal, qui est de capturer la ville et de pousser jusqu'aux frontières administratives" des régions de Donetsk et Lougansk, partiellement contrôlées par des forces prorusses depuis 2014, a-t-elle affirmé.

Dans le nord du pays, Kharkiv, deuxième ville du pays proche de la frontière russe et déjà frappée par des bombardements meurtriers mardi et mercredi, a été pilonnée toute la nuit, selon les autorités régionales. Une membre ukrainienne de la mission locale de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe fait partie des morts, a indiqué l'OSCE.

A 200 km de Kharkiv, la métropole de Dnipro, centre industriel fort d'un million d'habitants et épargné pour l'instant, se préparait à un assaut russe. Les habitants entassaient des sacs de sable et préparaient des cocktails Molotov.

Les forces russes se trouvaient aussi dans les villes de Tcherniguiv et Nijyne, à quelque 150 km au nord-est et à l'est de Kiev, ainsi qu'à Sumy et Okhtyrka, à quelque 350 km à l'est de la capitale, mais "essaient d'éviter les combats" avec l'armée ukrainienne, selon cette dernière.

A Kiev, de fortes explosions ont été entendues pendant la nuit de mercredi à jeudi, selon des messages sur les réseaux sociaux.

Des milliers de femmes et d'enfants sont réfugiés dans le métro, transformé en abri antiaérien.

- "Enfer" -

A 150 km à l'ouest de Kiev, à Jytomyr, Oleg Roubak vouait Vladimir Poutine à l'"enfer pour l'éternité", après une frappe mardi soir qui a tué sa femme et détruit sa maison.

"Je veux que le monde entier écoute mon histoire", a-t-il dit à l'AFP. Une histoire faite d'un bonheur simple jusqu'à ce que l'invasion russe la fasse voler en éclats.

L'avancée militaire russe intervient alors que des négociations russo-ukrainiennes doivent commencer jeudi à 15h00 locales (12H00 GMT), à la frontière bélarusso-polonaise, a précisé le négociateur russe Vladimir Medinski, qui la veille avait évoqué que les discussions devraient porter sur une cessez-le-feu.

De premiers pourparlers lundi, à la frontière ukraino-bélarusse, n'avaient donné aucun résultat tangible. Kiev réclamait l'arrêt immédiat de l'invasion, tandis que Moscou semblait attendre une reddition.

Les Etats-Unis "soutiendront les efforts diplomatiques" de Kiev pour obtenir un cessez-le-feu avec Moscou, même si "c'est beaucoup plus difficile d'y parvenir quand les tirs résonnent et les chars avancent", a déclaré le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.

Le secrétaire d'Etat, qui sera dans les prochains jours en Pologne, dans les pays baltes et en Moldavie pour réaffirmer le soutien des Etats-Unis face à la Russie, a alerté sur un "coût humain" d'ores et déjà "ahurissant".

"Des centaines sinon des milliers de civils ont été tués et blessés", a-t-il déploré.

Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a redouté lui aussi que "le pire soit devant nous", avec "une logique de siège" des villes ukrainiennes, déjà employée par les Russes en Syrie et en Tchétchénie.

Après d'autres pays européens, la France a appelé ses ressortissants dont la présence n'est pas "essentielle" à quitter la Russie.

La veille, le président français Emmanuel Macron avait néanmoins affiché sa volonté de "rester en contact" avec Vladimir Poutine pour "le convaincre de renoncer aux armes".

- Un million de réfugiés -

Le pilonnage meurtrier des villes ukrainiennes suscite une vive émotion dans le monde. Manifestations anti-guerre et élans de solidarité avec les Ukrainiens se sont multipliés, au vu des bombardements et de l'exode hors d'Ukraine de plus d'un million de personnes, selon les derniers chiffres du Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU.

Ils fuient d'abord vers la Pologne, la Hongrie, la Roumanie et la Moldavie, mais certains commencent aussi à arriver en train à Berlin depuis Varsovie. La maire de capitale allemande, Franziska Giffey, s'attend à prendre en charge jusqu'à 20.000 réfugiés.

Le chef humanitaire de l'ONU, Martin Griffiths, a indiqué à l'AFP avoir récolté 1,5 milliard de dollars d'aide d'urgence pour l'Ukraine.

L'isolement de la Russie est apparu clairement mercredi à l'Assemblée générale des Nations unies: les 193 pays membres ont voté à une écrasante majorité une résolution qui "exige que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l'Ukraine". Seuls cinq pays s'y sont opposés, 35 s'abstenant, dont la Chine.

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), le Britannique Karim Khan, a annoncé mercredi soir l'"ouverture immédiate" d'une enquête pour crimes de guerre contre la Russie.

- Effondrement du rouble -

Les sanctions économiques infligées à Moscou par le camp occidental sont de plus en plus dures.

L'UE a confirmé que sept banques russes seraient, à compter du 12 mars, exclues du système de messagerie Swift, un rouage-clé de la finance internationale, tandis que la Banque mondiale a coupé tous ses programmes d'aide en Russie et au Bélarus.

Les agences de notation financière Fitch et Moody's ont rétrogradé la Russie dans la catégorie des pays risquant de ne pas pouvoir rembourser leur dette.

Après avoir perdu plus du tiers de sa valeur en devises étrangères, le rouble plongeait à nouveau de plus de 11% jeudi matin.

Moscou multiplie les mesures pour défendre son économie, mais aussi pour étouffer toute voix opposée à la guerre: la radio indépendante Ekho Moskvy s'est sabordée jeudi après avoir été interdite d'antenne mardi. Ses équipes compte exister encore sur des plateformes étrangères comme YouTube.

Conséquence de l'isolement économique de la Russie, les prix des hydrocarbures et de l'aluminium, dont Moscou est un gros exportateur, poursuivaient leur envolée. Le baril de pétrole WTI dépassait les 115 dollars, un record depuis 2008.

La Russie est aussi désormais quasi-bannie du monde sportif et culturel. Dernière mesure d'exclusion en date: le Comité international paralympique (CIP) a exclu jeudi les sportifs russes et bélarusses des Jeux d'hiver qui démarrent vendredi à Pékin.

burs-cat/pz

M.Saito--JT