The Japan Times - "Nous le ferons sauter": les Ukrainiens prêts à sacrifier le dernier pont menant à Kiev

EUR -
AED 3.780953
AFN 77.233348
ALL 98.956186
AMD 404.916572
ANG 1.842769
AOA 941.392826
ARS 1084.344915
AUD 1.664155
AWG 1.854226
AZN 1.750147
BAM 1.950581
BBD 2.064476
BDT 124.696352
BGN 1.956118
BHD 0.388038
BIF 3026.601773
BMD 1.029411
BND 1.39766
BOB 7.081053
BRL 5.978921
BSD 1.022474
BTN 89.08763
BWP 14.368971
BYN 3.346247
BYR 20176.448222
BZD 2.053904
CAD 1.491132
CDF 2933.820805
CHF 0.939523
CLF 0.036772
CLP 1014.638127
CNY 7.403417
CNH 7.535909
COP 4284.839368
CRC 520.90622
CUC 1.029411
CUP 27.279382
CVE 109.970753
CZK 25.213326
DJF 182.082804
DKK 7.460478
DOP 63.539987
DZD 139.752254
EGP 51.831958
ERN 15.441159
ETB 130.795005
FJD 2.398084
FKP 0.847809
GBP 0.830304
GEL 2.923556
GGP 0.847809
GHS 15.618211
GIP 0.847809
GMD 74.633315
GNF 8837.354043
GTQ 7.91183
GYD 213.917624
HKD 8.019598
HNL 26.047558
HRK 7.596585
HTG 133.742148
HUF 408.389875
IDR 16855.260727
ILS 3.686412
IMP 0.847809
INR 89.684827
IQD 1339.416147
IRR 43338.187312
ISK 146.176321
JEP 0.847809
JMD 161.15879
JOD 0.730265
JPY 159.848429
KES 132.886464
KGS 90.021832
KHR 4111.997598
KMF 492.933548
KPW 926.469676
KRW 1506.37799
KWD 0.317748
KYD 0.85212
KZT 534.380168
LAK 22240.491497
LBP 91563.904025
LKR 306.300437
LRD 203.472607
LSL 19.335764
LTL 3.039582
LVL 0.62268
LYD 5.020567
MAD 10.321483
MDL 19.156743
MGA 4881.937483
MKD 61.614644
MMK 3343.48555
MNT 3497.937409
MOP 8.208337
MRU 40.848702
MUR 48.39281
MVR 15.852997
MWK 1773.055865
MXN 21.02949
MYR 4.59066
MZN 65.771987
NAD 19.335764
NGN 1526.451186
NIO 37.629316
NOK 11.751371
NPR 142.540607
NZD 1.841044
OMR 0.396315
PAB 1.022464
PEN 3.811202
PGK 4.103022
PHP 60.067136
PKR 285.27726
PLN 4.234494
PYG 8062.4275
QAR 3.728424
RON 4.97525
RSD 117.104708
RUB 102.684705
RWF 1445.332748
SAR 3.861178
SBD 8.724445
SCR 14.754421
SDG 618.675875
SEK 11.459569
SGD 1.401337
SHP 0.847809
SLE 23.577218
SLL 21586.225989
SOS 584.336501
SRD 36.1374
STD 21306.721536
SVC 8.947191
SYP 13384.396913
SZL 19.329468
THB 34.911944
TJS 11.145017
TMT 3.602937
TND 3.300668
TOP 2.410982
TRY 37.072829
TTD 6.932451
TWD 33.961798
TZS 2612.92103
UAH 42.763778
UGX 3760.936925
USD 1.029411
UYU 44.320766
UZS 13277.47369
VES 60.186713
VND 25972.030033
VUV 122.213696
WST 2.883201
XAF 654.206551
XAG 0.032711
XAU 0.000366
XCD 2.782033
XDR 0.784202
XOF 654.206551
XPF 119.331742
YER 256.118451
ZAR 19.343058
ZMK 9265.936786
ZMW 28.706191
ZWL 331.469801
  • AEX

    -5.7200

    916.27

    -0.62%

  • BEL20

    -52.3500

    4273.75

    -1.21%

  • PX1

    -95.4000

    7854.92

    -1.2%

  • ISEQ

    -161.2500

    10044.24

    -1.58%

  • OSEBX

    -16.6700

    1498.83

    -1.1%

  • PSI20

    -58.0700

    6466.51

    -0.89%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -36.1000

    3158.35

    -1.13%

  • N150

    -40.3300

    3377.47

    -1.18%

"Nous le ferons sauter": les Ukrainiens prêts à sacrifier le dernier pont menant à Kiev
"Nous le ferons sauter": les Ukrainiens prêts à sacrifier le dernier pont menant à Kiev

"Nous le ferons sauter": les Ukrainiens prêts à sacrifier le dernier pont menant à Kiev

Le sergent "Casper", des unités de volontaires ukrainiens, se tient prêt à faire sauter, la mort dans l'âme, le dernier pont encore debout, entièrement miné, qui relie Kiev à son arrière-pays où progressent les forces russes.

Taille du texte:

Ses camarades ont fait exploser tous les autres ponts sur le flanc ouest de la capitale ukrainienne, dans une tentative désespérée de freiner la progression des chars russes.

Le seul pont encore debout, qui enjambe une rivière dans la ville de Bilogorodka, à 25 km à l'ouest de la capitale, mène vers des villages verdoyants abritant de nombreuses résidences d'été, aujourd'hui devenus une zone de guerre.

La ville de Kiev serait coupée de son arrière-pays à l'ouest si Casper recevait l'ordre de faire sauter le pont.

"Nous allons tout tenter pour le garder debout", déclare à l'AFP l'ancien parachutiste.

Mais les combats qui se rapprochent assombrissent le moral des Ukrainiens qui tiennent les barricades. Les avions de guerre russes ont rejoint les troupes au sol et bombardent les villages et villes des environs.

La marée humaine qui fuit l'approche des combats semble interminable. Et les quelques rares heures de silence entre les frappes font craindre aux soldats ukrainiens que les forces russes se préparent en fait à des offensives encore plus violentes.

Casper observe le drone de surveillance ukrainien qui survole le ligne de front et reconnaît qu'il sera peut-être bientôt obligé de détruire le dernier pont qui relie encore à ses environs à l'ouest.

"Si nous recevons l'ordre d'en haut, ou si nous voyons les Russes avancer, nous le ferons sauter ... avec le plus grand nombre de chars ennemis possible", assure-t-il.

- Se préparer à la guérilla -

Avec les combats à la périphérie de Kiev, les rues deviennent de plus en plus dangereuses et désertes dans la journée.

A la faveur d'une autre avancée des forces russes sur les rives orientales du Dniepr, le fleuve qui arrose Kiev, des troupes se sont rapprochées à quelque 50 km.

Mais le secteur ouest offre aux forces russes un accès plus direct au centre de la capitale et au quartier qui abrite le siège du gouvernement.

Des habitants se préparent à la guérilla, comme Oleksandr Fedchenko, 38 ans, un mécanicien.

M. Fedchenko accueillait pendant son temps libre les tournages de l'émission de télévision consacrée aux voitures les plus populaires d'Ukraine.

Mais il a transformé son vaste garage en centre clandestin de fabrication d'armes afin d'équiper les unités de volontaires ukrainiens.

"Quand la guerre a commencé, tout a changé", souligne-t-il.

"Nous avons découvert que nos mécaniciens savaient fabriquer des armes. D'autres savent fabriquer des cocktails Molotov. Nous faisons absolument tout ce que nous pouvons", raconte le garagiste.

- "C'est peut-être notre dernier jour" -

Tous les employés de l'atelier de réparation automobile de M. Fedchenko ont troqué leurs combinaisons de travail tachées de cambouis pour les uniformes vert olive des unités de volontaires.

Un mécanicien de 28 ans, nouveau combattant volontaire qui a choisi comme nom de guerre "Cross"; fait un travail de soudure sur une mitrailleuse de gros calibre que des soldats ukrainiens ont récupérée en s'emparant d'un char russe.

Il tente de transformer la mitrailleuse en arme portative qu'un volontaire non entraîné serait capable d'utiliser dans des combats de rue.

"Ce truc ne tire peut-être pas très droit, mais c'est mieux que rien", commente-t-il.

"Combien de gens savent que nous faisons ça et que ce n'est peut-être pas très légal", poursuit-il. "Mais quand il y a une guerre, ce qui est légal n'a plus d'importance, seule notre défense nationale importe".

M. Fedchenko a la voix cassée lorsqu'il évoque le lancement de l'offensive russe le 24 février.

"Je me sentais impuissant. Mettez-moi une Kalachnikov dans les mains, je ne tiendrai pas 10 minutes. Mais j'avais besoin de faire quelque chose".

Sa fabrique d'armes improvisée est dangereusement exposée à une frappe russe potentielle.

Son gigantesque garage se trouve en effet sur une route à l'extrémité occidentale de Kiev. De nombreux bâtiments industriels se trouvant sur cette même route sont à présent en ruines.

"Tout le monde sait ici que nous pouvons être attaqués à n'importe quel moment", souligne le garagiste. "Chacun sait que c'est peut-être notre dernier jour. Mais nous venons encore".

La retraitée Ganna Galnychenko, 64 ans, a aussi les larmes aux yeux. Elle a marché seule en provenance des champs marquant le no man's land entre le pont surveillé par Casper et les villages dont les forces russes ont pris le contrôle.

"Je ne sais pas où sont mes enfants. Je ne peux pas les joindre au téléphone", dit-elle, la voix tremblante.

zak/dc/imm/mr/at

S.Ogawa--JT