The Japan Times - Grèce: l'irréductible capital sympathie pour Moscou, malgré la guerre en Ukraine

EUR -
AED 3.790595
AFN 77.430204
ALL 99.20841
AMD 405.948641
ANG 1.847466
AOA 943.795626
ARS 1087.128762
AUD 1.662815
AWG 1.858952
AZN 1.754363
BAM 1.955553
BBD 2.069738
BDT 125.014184
BGN 1.954683
BHD 0.388998
BIF 3034.316109
BMD 1.032034
BND 1.401223
BOB 7.099102
BRL 6.00572
BSD 1.02508
BTN 89.3147
BWP 14.405595
BYN 3.354776
BYR 20227.87484
BZD 2.059139
CAD 1.490026
CDF 2941.29778
CHF 0.939022
CLF 0.036865
CLP 1016.997864
CNY 7.41878
CNH 7.534548
COP 4295.760755
CRC 522.233929
CUC 1.032034
CUP 27.348912
CVE 110.251051
CZK 25.185563
DJF 182.546905
DKK 7.460411
DOP 63.701941
DZD 140.147257
EGP 51.926709
ERN 15.480516
ETB 131.128381
FJD 2.400151
FKP 0.84997
GBP 0.832398
GEL 2.930585
GGP 0.84997
GHS 15.658019
GIP 0.84997
GMD 74.822717
GNF 8859.879079
GTQ 7.931996
GYD 214.462867
HKD 8.036958
HNL 26.113949
HRK 7.615948
HTG 134.083036
HUF 407.562816
IDR 16847.96208
ILS 3.691845
IMP 0.84997
INR 89.904906
IQD 1342.83011
IRR 43448.649554
ISK 146.796546
JEP 0.84997
JMD 161.569559
JOD 0.732126
JPY 160.331193
KES 133.390518
KGS 90.251596
KHR 4122.478439
KMF 494.189607
KPW 928.831102
KRW 1502.693843
KWD 0.318599
KYD 0.854292
KZT 535.74222
LAK 22297.179039
LBP 91797.28613
LKR 307.081149
LRD 203.991227
LSL 19.385047
LTL 3.047329
LVL 0.624267
LYD 5.033363
MAD 10.347791
MDL 19.20557
MGA 4894.38078
MKD 61.50219
MMK 3352.007573
MNT 3506.853106
MOP 8.229259
MRU 40.952819
MUR 48.505407
MVR 15.892949
MWK 1777.575107
MXN 21.129491
MYR 4.586398
MZN 65.884855
NAD 19.385047
NGN 1539.000309
NIO 37.725227
NOK 11.724056
NPR 142.90392
NZD 1.84149
OMR 0.397326
PAB 1.02507
PEN 3.820917
PGK 4.11348
PHP 60.152148
PKR 286.004387
PLN 4.224325
PYG 8082.97737
QAR 3.737927
RON 4.97688
RSD 117.112136
RUB 102.817466
RWF 1449.016676
SAR 3.871057
SBD 8.746683
SCR 14.792122
SDG 620.252836
SEK 11.41266
SGD 1.400625
SHP 0.84997
SLE 23.678277
SLL 21641.245911
SOS 585.825883
SRD 36.229581
STD 21361.029045
SVC 8.969996
SYP 13418.511652
SZL 19.378736
THB 34.944605
TJS 11.173424
TMT 3.612121
TND 3.309081
TOP 2.417124
TRY 37.11557
TTD 6.950121
TWD 33.962086
TZS 2627.32123
UAH 42.872776
UGX 3770.522967
USD 1.032034
UYU 44.433733
UZS 13311.315899
VES 61.49531
VND 25986.626963
VUV 122.5252
WST 2.89055
XAF 655.874021
XAG 0.03265
XAU 0.000367
XCD 2.789125
XDR 0.786201
XOF 655.874021
XPF 119.331742
YER 256.774905
ZAR 19.374021
ZMK 9289.552181
ZMW 28.779359
ZWL 332.314666
  • AEX

    0.8200

    917.05

    +0.09%

  • BEL20

    3.4200

    4277.15

    +0.08%

  • PX1

    28.2800

    7883.19

    +0.36%

  • ISEQ

    125.5600

    10170.17

    +1.25%

  • OSEBX

    3.0000

    1501.78

    +0.2%

  • PSI20

    40.7400

    6507.31

    +0.63%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -36.1000

    3158.35

    -1.13%

  • N150

    10.8100

    3388.13

    +0.32%

Grèce: l'irréductible capital sympathie pour Moscou, malgré la guerre en Ukraine
Grèce: l'irréductible capital sympathie pour Moscou, malgré la guerre en Ukraine

Grèce: l'irréductible capital sympathie pour Moscou, malgré la guerre en Ukraine

"Nous avons toujours été du bon côté de l'Histoire": quand le Premier ministre grec prend la parole lors d'un débat parlementaire sur la guerre en Ukraine, nul doute sur la position de son gouvernement.

Taille du texte:

"On est soit du côté de la paix et du droit international, soit contre", a exhorté Kyriakos Mitsotakis, annonçant un convoi d'aide humanitaire en Ukraine.

Mais pour de nombreux Grecs, après des siècles de liens étroits religieux, culturels et même existentiels avec la Russie, le choix n'est pas aussi évident.

"L'opinion publique grecque a une dimension russophile, nourrie de sentiments amicaux liés à l'histoire, à une culture commune basée sur l'orthodoxie et pour certains, à une méfiance vis-à-vis de l'Occident", note Nikos Marantzidis, professeur d'études slaves, orientales et des Balkans, à l'Université de Macédoine.

Selon un sondage du centre de recherche Kappa, 20% des Grecs interrogés après l'invasion russe de l'Ukraine se disent "plus proches" de Moscou et 45% soutiennent Kiev.

A peine 8% promettent de boycotter les produits russes, 2% d'éviter tout contact avec les Russes. Et si 75% condamnent la position du président Vladimir Poutine, plus de 60% restent critiques vis-à-vis de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.

- Poutine, "un grand dirigeant" -

"Une minorité, pas insignifiante du tout, considère toujours Poutine positivement", observe M. Marantzidis.

Quelle que soit l'issue du conflit, "un noyau dur" de 10 à 15% de l'électorat "continuera de le voir comme un grand dirigeant", estime l'expert.

Les Grecs ont combattu au côté de la Russie depuis le 18e siècle, l'Etat-ami orthodoxe étant considéré historiquement comme le contre-poids protecteur et puissant contre le rival turc voisin.

En 1827, la Russie rejoint l'Angleterre et la France dans la bataille de Navarin, décisive pour l'indépendance grecque de l'empire ottoman.

Les souvenirs des bombardements de l'Otan sur le pays ami et voisin serbe en 1999 pendant la guerre du Kosovo restent vivaces, note M. Marantzidis.

De même que l'animosité résiduelle contre l'Occident née des cures d'austérité imposées par l'Allemagne et ses alliés européens pendant la crise de la dette grecque.

Les Russes sont aussi d'excellents clients de l'industrie du tourisme, avec des centaines de milliers de visiteurs chaque année en Grèce.

Il y a un an, le Premier ministre russe Mikhaïl Michoustine était invité d'honneur aux célébrations du bicentenaire de la révolution grecque de 1821.

Mais douze mois plus tard, les relations bilatérales sont gelées et des milliers de Grecs manifestent contre la guerre aux côtés des Ukrainiens vivant en Grèce.

- "Menaces et insultes" -

L'ambassade russe à Athènes a fustigé cette semaine les "menaces et insultes" à l'encontre de ses ressortissants en Grèce, appelant la police à enquêter.

Le ministre grec des Affaires étrangères Nikos Dendias figure parmi les derniers chefs de la diplomatie à rencontrer son homologue russe Sergei Lavrov juste avant l'invasion du 24 février.

Mais la mort d'une dizaine de Grecs d'Ukraine, issus d'une diaspora de 100.000 âmes vivant dans la région de Marioupol, a porté un coup aux relations gréco-russes.

Pour Athènes, ces pertes humaines sont le fait de frappes aériennes russes, ce que dément Moscou, qui accuse Kiev.

Le 27 février, l'ambassade russe d'Athènes a appelé les hommes politiques et les médias grecs à "être raisonnables" et à cesser de disséminer "une propagande antirusse".

"Les Grecs ne sont pas historiquement naïfs et étourdis au point d'être impressionnés par des voix extérieures", a riposté le porte-parole du gouvernement Yiannis Economou, estimant que "personne ne peut semer la discorde parmi nous".

Sur la page Facebook de l'ambassade russe, des Grecs pro-russes et pro-ukrainiens échangent tous les jours des insultes.

La plupart sont choqués par les attaques russes contre des civils, alors que plus de 7.000 Ukrainiens ont trouvé refuge en Grèce.

"Votre peuple a résisté et combattu les nazis et maintenant vous marchez sur leurs pas", fustige Leila Rosaki.

Mais beaucoup restent ouvertement pro-Poutine.

"On se souviendra de Poutine dans l'Histoire comme d'un grand et valeureux dirigeant", écrit ainsi Stelios Markou.

"Bravo, poursuis-les tous jusqu'en Allemagne, comme par le passé", applaudit Ilias Karavitis.

"Zelensky supplie l'Europe et l'Otan de s'impliquer, il essaie de commencer la troisième guerre mondiale. Prions pour qu'il se taise", acquiesce Nelli Ign.

"Que Dieu protège le président Poutine et tous les Russes qui se battent pour la liberté", implore aussi Thiresia Sakel.

T.Ueda--JT