The Japan Times - Frappes meurtrières en Ukraine malgré les pourparlers avec la Russie

EUR -
AED 3.807443
AFN 77.391292
ALL 99.493048
AMD 411.236955
ANG 1.868156
AOA 947.988616
ARS 1092.019801
AUD 1.662113
AWG 1.867209
AZN 1.760047
BAM 1.963896
BBD 2.092868
BDT 126.403548
BGN 1.961925
BHD 0.390749
BIF 3068.137457
BMD 1.036619
BND 1.406338
BOB 7.162736
BRL 5.988439
BSD 1.036493
BTN 90.321974
BWP 14.477102
BYN 3.39215
BYR 20317.723586
BZD 2.082144
CAD 1.488548
CDF 2954.362282
CHF 0.939489
CLF 0.02644
CLP 1014.756271
CNY 7.449451
CNH 7.552227
COP 4311.690466
CRC 524.577799
CUC 1.036619
CUP 27.470392
CVE 110.722531
CZK 25.173186
DJF 184.586315
DKK 7.460762
DOP 64.05593
DZD 140.602761
EGP 52.129782
ERN 15.549278
ETB 132.633331
FJD 2.406925
FKP 0.853746
GBP 0.832034
GEL 2.943898
GGP 0.853746
GHS 15.962268
GIP 0.853746
GMD 75.153968
GNF 8958.933986
GTQ 8.012263
GYD 216.860301
HKD 8.072724
HNL 26.405368
HRK 7.649776
HTG 135.582876
HUF 406.893348
IDR 16899.422085
ILS 3.705942
IMP 0.853746
INR 90.236088
IQD 1357.837098
IRR 43641.64127
ISK 146.795006
JEP 0.853746
JMD 163.263066
JOD 0.73538
JPY 160.449907
KES 133.878976
KGS 90.652268
KHR 4168.304832
KMF 496.385051
KPW 932.95681
KRW 1503.822882
KWD 0.31988
KYD 0.863786
KZT 538.616079
LAK 22547.607008
LBP 92822.254129
LKR 310.496038
LRD 206.276362
LSL 19.453964
LTL 3.060865
LVL 0.62704
LYD 5.11117
MAD 10.446568
MDL 19.471838
MGA 4866.202172
MKD 61.722173
MMK 3366.896615
MNT 3522.429945
MOP 8.314217
MRU 41.378384
MUR 48.721162
MVR 15.963341
MWK 1797.361797
MXN 21.20281
MYR 4.606701
MZN 66.238838
NAD 19.453964
NGN 1546.562253
NIO 38.148004
NOK 11.689803
NPR 144.515658
NZD 1.839101
OMR 0.39905
PAB 1.036503
PEN 3.84131
PGK 4.220481
PHP 60.133239
PKR 289.140285
PLN 4.216932
PYG 8161.805223
QAR 3.778952
RON 4.984185
RSD 117.080852
RUB 103.596064
RWF 1464.078161
SAR 3.887694
SBD 8.785534
SCR 14.849161
SDG 623.007574
SEK 11.395988
SGD 1.402514
SHP 0.853746
SLE 23.740152
SLL 21737.372608
SOS 592.359195
SRD 36.390526
STD 21455.911066
SVC 9.069477
SYP 13478.114376
SZL 19.447738
THB 34.901386
TJS 11.298305
TMT 3.628165
TND 3.327382
TOP 2.427869
TRY 37.247612
TTD 7.030186
TWD 34.054479
TZS 2657.132218
UAH 43.260781
UGX 3814.800448
USD 1.036619
UYU 44.715205
UZS 13459.748672
VES 60.613355
VND 26102.055096
VUV 123.069436
WST 2.903389
XAF 658.691576
XAG 0.032195
XAU 0.000365
XCD 2.801513
XDR 0.794993
XOF 658.682005
XPF 119.331742
YER 257.912192
ZAR 19.376832
ZMK 9330.799205
ZMW 29.15303
ZWL 333.79075
  • AEX

    3.3900

    919.64

    +0.37%

  • BEL20

    2.5600

    4276.46

    +0.06%

  • PX1

    51.8400

    7906.38

    +0.66%

  • ISEQ

    113.5000

    10158.02

    +1.13%

  • OSEBX

    11.2400

    1510.13

    +0.75%

  • PSI20

    50.4400

    6516.87

    +0.78%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -36.1000

    3158.35

    -1.13%

  • N150

    21.2800

    3398.62

    +0.63%

Frappes meurtrières en Ukraine malgré les pourparlers avec la Russie
Frappes meurtrières en Ukraine malgré les pourparlers avec la Russie

Frappes meurtrières en Ukraine malgré les pourparlers avec la Russie

Des bombardements meurtriers ont frappé lundi l'Ukraine, où l'offensive russe s'est élargie à l'ensemble du pays, alors qu'un nouveau round de pourparlers russo-ukrainiens a été prolongé jusqu'à mardi, sans résultat pour le moment.

Taille du texte:

Au 19e jour de l'invasion de l'Ukraine lancée par le président russe Vladimir Poutine, le Kremlin a évoqué "la possibilité de prendre sous contrôle total (les) grandes villes qui sont déjà encerclées". Ce qui impliquerait un assaut militaire majeur, vu la farouche résistance ukrainienne.

Ces derniers jours, les combats se sont intensifiés autour de Kiev, presque entièrement encerclée, qui s'est vidée de plus de la moitié de ses trois millions d'habitants.

A la périphérie nord-ouest de Kiev, théâtre de violents combats depuis plusieurs jours, un premier journaliste étranger, l'Américain Brent Renaud, est mort dimanche, atteint à la nuque par une balle d'origine incertaine.

La capitale est "une ville en état de siège", selon un conseiller du président ukrainien.

A Donetsk, les séparatistes prorusses soutenus par Moscou, qui tiennent ce centre industriel de l'est de l'Ukraine depuis 2014, ont affirmé qu'une frappe de l'armée ukrainienne avait visé le centre-ville, faisant au moins 16 morts selon le "ministère" local de la Santé, et 23 morts selon Moscou. Les séparatistes ont publié des photos montrant des corps ensanglantés gisant dans une rue, au milieu de débris.

L'armée ukrainienne a fermement démenti avoir tiré sur Donetsk. "Il s'agit définitivement d'un missile russe ou d'un autre type de munition", a déclaré le porte-parole de l'armée ukrainienne Leonid Matioukine.

Dans la région voisine de Lougansk, où les séparatistes prorusses ont également fondé une "république populaire" depuis 2014, toute la partie qui restait sous contrôle ukrainien jusqu'à l'invasion russe lancée le 24 février est désormais "sous les bombardements", a indiqué son chef militaire ukrainien, Serguïi Gaïdai.

Il a accusé les Russes de frapper "habitations, hôpitaux, écoles, réseaux d'eau, de gaz et d'électricité", ainsi que les trains évacuant vers l'ouest quelque 2.000 civils par jour.

- Aide humanitaire bloquée -

Plus à l'ouest, dans une autre grande ville industrielle, Dnipro, où se réfugiaient jusqu'ici les civils arrivant de Kharkiv ou Zaporojie, les sirènes d'alerte ont retenti lundi pendant cinq heures d'affilée, pour la première fois depuis le 24 février.

La ville n'a finalement pas été touchée, mais "il n'y a plus aucun endroit sûr", a témoigné Yilena, 38 ans, arrivée de Zaporojie début mars.

La Russie resserre aussi son étau dans le Sud. Ses forces navales ont "établi un blocus à distance de la côte ukrainienne de la mer Noire", selon le ministère britannique de la Défense.

La situation reste dramatique dans le port stratégique de Marioupol (sud-est), assiégé par les Russes.

Pour la première fois depuis des jours, un convoi de 210 voitures a cependant pu quitter la ville lundi en direction de Zaporojie, mais s'est arrêté à Berdiansk, selon Ismail Hacioglu, président de l'association de la mosquée Suleiman de Marioupol.

Un autre convoi, d'aide humanitaire celui-là, qui cherche depuis des jours à entrer dans la ville, a à nouveau été bloqué lundi par les soldats russes, également à Berdiansk, à 85 km de Marioupol, selon les autorités ukrainiennes.

Quelque 400.000 habitants de Marioupol vivent terrés dans des caves, privés d'eau, d'électricité, de chauffage et de nourriture. Plus de 2.187 civils ont péri à Marioupol depuis le 24 février, selon la municipalité.

La guerre gagne aussi l'ouest du pays, jusqu'ici plutôt calme. Des bombardements avaient déjà fait 35 morts dimanche sur la base militaire de Yavoriv, proche de la Pologne, pays membre de l'Otan et de l'Union européenne, et proche de Lviv, ville refuge de milliers de déplacés.

Lundi, neuf personnes ont été tuées et neuf blessées par une frappe contre une tour de télévision près de Rivne (nord-ouest), où les secours continuaient de fouiller les décombres à la recherche d'autres victimes, selon les autorités locales.

Les dirigeants ukrainiens ne cessent d'appeler l'Otan à instaurer une zone d'exclusion aérienne au-dessus du pays, mais l'Alliance refuse, de crainte d'être entraînée dans la guerre. Le président américain Joe Biden a prévenu que l'Otan affrontant la Russie "serait la Troisième Guerre mondiale".

Au total, plus de 2,8 millions de personnes ont fui l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe, selon le dernier décompte publié lundi par l'ONU, qui recense aussi environ 2 million de déplacés à l'intérieur du pays.

- Rencontre Poutine-Zelensky? -

C'est dans ce contexte qu'ont repris lundi, par visioconférence, des pourparlers entre délégations russe et ukrainienne.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui n'y participe pas directement, les a qualifiés de "difficiles", espérant parvenir à "une paix honnête avec des garanties de sécurité" pour l'Ukraine.

En fin d'après-midi, le chef des négociateurs ukrainiens Mykhaïlo Podoliak annonçait une "pause technique" et une reprise des pourparlers mardi.

Après trois tours de discussions en présentiel au Bélarus, puis une rencontre jeudi en Turquie des chefs de la diplomatie russe et ukrainien, les deux parties s'étaient montrées dernièrement plus optimistes.

Vendredi, Vladimir Poutine avait évoqué des "avancées", puis Volodymyr Zelensky samedi une approche nouvelle, "fondamentalement différente", de Moscou dans les négociations.

Pour le chef de l'Etat ukrainien, sa délégation a "une tâche claire: tout faire pour assurer une rencontre des présidents."

Signe que les marchés veulent croire à une percée: les prix du pétrole ont reculé sur les marchés lundi, le baril de brut WTI repassant brièvement sous la barre des 100 dollars pour finir à 103,01 dollars, après avoir dépassé les 130 dollars la semaine dernière.

Devant les membres de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe à Strasbourg (France), le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal a demandé lundi "l'expulsion immédiate" de la Russie de cette organisation paneuropéenne de défense des droits humains, ce qui serait une première dans son histoire.

Et à La Haye, la Cour internationale de justice (CIJ) a indiqué qu'elle rendrait son verdict mercredi dans la procédure lancée par Kiev, qui demande au plus haut tribunal de l'ONU d'ordonner à Moscou d'arrêter son invasion.

En attendant l'issue des négociations, le risque d'un élargissement du conflit est dans tous les esprits.

Le conseiller à la sécurité nationale du président américain, Jake Sullivan, a rencontré lundi à Rome Yang Jiechi, le plus haut responsable du Parti communiste chinois pour la diplomatie.

La discussion "intense" et "très franche", qui n'a en rien fait baisser la tension, a duré sept heures, a indiqué la Maison Blanche, qui juge "profondément préoccupante" la position "d'alignement de la Chine avec la Russie" dans le conflit.

De hauts fonctionnaires américains ont déclaré à des médias américains que la Russie avait demandé une aide économique et militaire à la Chine pour ce conflit dont Moscou semble avoir sous-estimé la difficulté. Pékin a accusé Washington de mentir sur le rôle chinois dans cette guerre.

Bien que prévus de longue date, des exercices de l'Otan, "Cold Response 2022", impliquant 30.000 soldats, 200 avions et une cinquantaine de navires de 27 pays, ont démarré lundi dans l'Arctique en Norvège, qui testeront avec une urgence nouvelle la capacité de ses membres à porter secours à l'un d'eux.

- Nouvelles sanctions -

Pour l'instant, outre les livraisons d'armement à l'Ukraine, les Occidentaux utilisent surtout l'arme économique contre la Russie.

L'Union européenne a décidé de sanctionner de nouveaux oligarques russes, notamment le milliardaire Roman Abramovitch, propriétaire du club anglais de football de Chelsea, ont indiqué des diplomates à l'AFP.

Auparavant, 862 personnes et 53 entités russes figuraient déjà sur cette liste noire, qui interdit l'entrée sur le territoire de l'UE et permet la saisie de leurs avoirs.

Alors que les sanctions précédentes ont déjà gelé quelque 300 milliards de dollars de réserves russes à l'étranger, Moscou a accusé l'Occident de vouloir provoquer un défaut de paiement "artificiel" de la Russie.

La Russie pourrait avoir du mal à honorer plusieurs échéances de paiement de dettes en devises étrangères courant mars-avril, ravivant le souvenir de son humiliant défaut de 1998.

Le bras-de-fer économique russo-occidental a des effets très concrets sur la population russe: dernier en date, le réseau social Instagram, propriété du groupe américain Meta, est devenu inaccessible en Russie lundi.

Moscou, qui accuse Meta de propager des appels à la violence contre les Russes en lien avec le conflit en Ukraine, a ajouté le réseau à sa liste de sites en "accès restreint", comme Facebook, Twitter et plusieurs médias critiques du Kremlin.

Contournant ces interdictions, une femme a fait irruption lundi soir pendant le journal télévisé le plus regardé de Russie avec une pancarte critiquant l'offensive militaire en Ukraine, une scène rarissime dans un pays où l'information est strictement contrôlée, même hors période de conflit.

burx-cat/mba/fjb

H.Takahashi--JT