![Grèce: à Santorin, Mitsotakis exclut un scénario catastrophe malgré les séismes](https://www.thejapantimes.jp/media/shared/articles/81/50/42/Gr--ce-----Santorin--Mitsotakis-exc-873178.jpg)
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Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, en déplacement vendredi à Santorin, a exclu un scénario catastrophe pour cette île touristique en proie à une intense activité sismique, un phénomène inédit qui n'a fait ni victime ni dégât jusqu'ici.
"Nous ne croyons pas qu'il arrivera quelque chose de catastrophique", a-t-il assuré, ajoutant: "Non à des scénarios catastrophiques", selon une déclaration retransmise à la télévision publique ERT, à l'issue d'une réunion avec le ministre de la Protection civile Vassilis Kikilias et des autorités locales et scientifiques.
L'île volcanique mondialement connue a été placée en état d'urgence jeudi par la Protection civile jusqu'au 3 mars afin de "faire face aux besoins extraordinaires et de gérer les conséquences de l'activité sismique".
Le Premier ministre a assuré que "l'ensemble du dispositif de l'Etat était mobilisé" et que le gouvernement et les scientifiques continuaient "à surveiller ce phénomène géologique actif".
Incitant à nouveau les habitants à "rester calme", M. Mitsotakis a affirmé que des mesures de prévention et de contrôle des bâtiments étaient en cours par des équipes d'ingénieurs.
Plus de 50 secousses telluriques ont été enregistrées au cours des douze dernières heures, dont la plus forte, de magnitude 4,8 à 07h16 GMT, en mer à 2km de profondeur, selon l'Observatoire d'Athènes.
Depuis le 26 janvier, plus de 7.700 séismes ont secoué la région de Santorin dont le plus fort a atteint 5,2 de magnitude, selon le laboratoire de sismologie de l'Université d'Athènes (EKPA).
Plus de 11.000 habitants et travailleurs saisonniers ont quitté Santorin depuis dimanche par voies maritime et aérienne.
En 2023, l'île, qui abrite des sites archéologiques antiques, a accueilli 3,4 millions de touristes.
La ministère de la Culture a d'ailleurs fait savoir que "toutes les mesures préventives nécessaires pour protéger le patrimoine culturel de l'île" avaient été prises.
Dans les musées préhistorique et archéologique, des matériaux de protection ont été placés sur certains objets exposés dans des vitrines en verre, les grandes amphores et les sculptures, selon un communiqué du ministère.
Kostas Papazachos, professeur de sismologie, a prévenu que "les secousses telluriques allaient se poursuivre pendant deux ou trois semaines".
"Les choses ne changent pas d'un jour à l'autre", a-t-il souligné dans un entretien vendredi au quotidien grec Kathimerini.
"Il y aura une séquence de répliques qui s'estompera lentement", a-t-il ajouté, soulignant que l'épicentre s'était déplacé vers l'île proche et également touristique d'Amorgos.
Située sur une zone de forte tension sismique, entre les plaques tectoniques eurasienne et africaine, Santorin et ses îlots proches sont régulièrement frappés par des séismes, de faible magnitude le plus souvent.
Le dernier séisme meurtrier avait eu lieu en 1956 et fait 48 morts et 200 blessés.
Interrogé sur l'éventualité d'une éruption du volcan sur lequel repose l'île, Kostas Papazachos a indiqué qu'il n'y avait "aucune donnée scientifique ou historique indiquant qu'un tremblement de terre peut provoquer l'éruption du volcan".
Située sur une zone de forte tension sismique, entre les plaques tectoniques eurasienne et africaine, Santorin et ses îlots proches sont habitués aux séismes. La dernière secousse meurtrière avait eu lieu en 1956 et fait une cinquantaine de morts.
La dernière éruption du volcan avait eu lieu en 1950 sur l'îlot proche et non habité de Nea Kameni.
Y.Ishikawa--JT