The Japan Times - Bélarus: la scène musicale underground, bouffée d'oxygène d'une jeunesse étouffée

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Bélarus: la scène musicale underground, bouffée d'oxygène d'une jeunesse étouffée
Bélarus: la scène musicale underground, bouffée d'oxygène d'une jeunesse étouffée / Photo: Natalia KOLESNIKOVA - AFP

Bélarus: la scène musicale underground, bouffée d'oxygène d'une jeunesse étouffée

Gleb Gourami en est persuadé, les soirées qu'il organise dans une discothèque de Minsk sont "un exutoire" pour la jeunesse de la capitale du Bélarus, qui reste marquée par l'exode de milliers d'entre eux après les manifestations de 2020, le Covid et la guerre en Ukraine.

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"Je pense que cette mission de la culture underground, les raves, la musique électro, (cela) aide beaucoup de gens", assure ce promoteur de 39 ans de la boîte de nuit "Modul Art Platform", qui dit avoir reçu des "centaines de messages de remerciement" pour son action.

Minsk était autrefois réputée pour sa scène punk, héritée de la fin des années soviétiques et de la libération artistique et culturelle des années 1990. Mais ces cinq dernières années, le paysage a radicalement changé.

Les grandes manifestations contre l'autocrate Alexandre Loukachenko en 2020 ont été réprimées par la force et des centaines de milliers de Bélarusses, dont une foule de jeunes adultes, ont fui, notamment vers la Pologne voisine.

Le plus célèbre des groupes du pays, Bi-2, ne peut de facto plus se produire chez eux, ni en Russie, et tourne à l'international pour un public d'exilés.

Car au Bélarus, la chape de plomb s'est abattue sur la société civile et les milieux artistiques.

De nombreux musiciens ont été pourchassés pour leur soutien au soulèvement populaire ou leur opposition à l'invasion de l'Ukraine par la Russie avec le soutien de Minsk. Et les sanctions occidentales ont achevé d'isoler le pays.

Gleb Gourami explique vouloir, avec ses soirées endiablées, "donner l'occasion aux gens de se détendre", afin de leur éviter "la dépression".

"Les gens ne devraient pas souffrir à cause d'histoires qui ne dépendent pas d'eux, pas de leurs opinions, de leurs points de vue, de leurs préférences, surtout dans l'art et la musique", plaide-t-il.

- "Censure" -

Pour le groupe de groove rock de Vadim Choulga, l'année 2020 a marqué une rupture.

Des sept membres originaux, seules "deux sont restés". Deux autres ont été remplacés, selon le chanteur de 46 ans, qui relève auprès de l'AFP que "beaucoup de groupes se sont séparés après 2020".

Le sien, PlemYA, a été fondé il y a dix ans et jouait avant "en Pologne, en Roumanie, (...) un peu partout".

"Désormais, nous nous produisons au Bélarus ou en Russie" uniquement, relève-t-il amèrement.

Impossible dans ces conditions, d'après lui, de vivre de son métier-passion. "A l'étranger, on touchait 1.000 euros ou plus" de cachet contre seulement "100 à 150 dollars par concert" désormais.

Il soutient que la scène musicale au Bélarus "n'a pas disparu", mais que c'est difficile de rester "en dehors" des tensions dans cette société étroitement contrôlée, où les autorités ont de facto le droit de vie ou de mort sur les groupes, en leur accordant ou non l'autorisation de se produire.

"Il y a une certaine censure", reconnaît Svetlana Ramonka, organisatrice de concerts à Minsk. "Avant, c'était plus facile. Maintenant, c'est un peu plus compliqué", dit-elle, évoquant, non sans euphémisme, des "lourdeurs administratives".

- "Mur invisible" -

Un soir de la fin janvier, Svetlana, 44 ans, a vendu 260 billets, entre 25 et 40 euros l'unité, pour un concert à Minsk d'un groupe russe de rock alternatif.

"Nous sommes ravis de vous voir !", lance le chanteur à la foule réunie dans un bar branché.

Dans le public, de nombreux jeunes, bière à la main, se déhanchent. Ils sautent, chantent, se serrent les uns contre les autres. Une heure et demie hors du temps, hors d'une réalité oppressante.

A la sortie, Artiom Golovaty, un jeune professeur de géographie de 21 ans et "grand fan" de musique, se félicite de voir "plus de concerts organisés".

"Ceux qui voulaient partir sont partis. De toute façon, s'il y a un vide qui se crée, on peut toujours le combler", affirme-t-il.

Gleb Gourami, lui, veut toutefois regarder le futur avec "espoir", imaginant un monde dans lequel les artistes bélarusses pourraient de nouveau se produire en Europe, et inversement: "J'espère que nous arriverons à briser ce mur invisible".

S.Suzuki--JT