The Japan Times - L'ex-banquier Mark Carney, l'homme des crises, atypique Premier ministre canadien

EUR -
AED 4.314099
AFN 76.936429
ALL 96.605599
AMD 448.400944
ANG 2.102883
AOA 1077.044807
ARS 1691.556453
AUD 1.764619
AWG 2.114155
AZN 2.001365
BAM 1.959379
BBD 2.366212
BDT 143.572249
BGN 1.956545
BHD 0.440843
BIF 3482.482632
BMD 1.17453
BND 1.517265
BOB 8.117793
BRL 6.365607
BSD 1.174841
BTN 106.244614
BWP 15.566367
BYN 3.463412
BYR 23020.795811
BZD 2.362806
CAD 1.618562
CDF 2630.948518
CHF 0.934916
CLF 0.027253
CLP 1069.11676
CNY 8.28573
CNH 8.284609
COP 4467.326371
CRC 587.670939
CUC 1.17453
CUP 31.125056
CVE 110.728901
CZK 24.276491
DJF 208.738004
DKK 7.472132
DOP 74.994227
DZD 152.329593
EGP 55.571073
ERN 17.617956
ETB 182.316528
FJD 2.660605
FKP 0.879936
GBP 0.878351
GEL 3.175767
GGP 0.879936
GHS 13.489529
GIP 0.879936
GMD 85.741137
GNF 10207.844111
GTQ 8.998437
GYD 245.78791
HKD 9.137671
HNL 30.777205
HRK 7.537789
HTG 153.990624
HUF 385.234681
IDR 19536.845016
ILS 3.785271
IMP 0.879936
INR 106.356551
IQD 1538.634822
IRR 49474.161194
ISK 148.465122
JEP 0.879936
JMD 188.10359
JOD 0.832789
JPY 182.940203
KES 151.401433
KGS 102.713135
KHR 4705.169188
KMF 492.719958
KPW 1057.060817
KRW 1732.409297
KWD 0.360233
KYD 0.979084
KZT 612.71658
LAK 25463.81945
LBP 105179.197597
LKR 363.02155
LRD 207.92129
LSL 19.826521
LTL 3.468083
LVL 0.710462
LYD 6.366402
MAD 10.795403
MDL 19.860192
MGA 5297.132504
MKD 61.543973
MMK 2466.385496
MNT 4167.553805
MOP 9.420668
MRU 46.676283
MUR 53.915339
MVR 18.092159
MWK 2039.576425
MXN 21.158465
MYR 4.812408
MZN 75.064681
NAD 19.826516
NGN 1706.088063
NIO 43.193401
NOK 11.906572
NPR 169.991784
NZD 2.023657
OMR 0.449616
PAB 1.174841
PEN 4.232665
PGK 5.002564
PHP 69.43241
PKR 329.132826
PLN 4.225315
PYG 7891.414466
QAR 4.276587
RON 5.092651
RSD 117.424033
RUB 93.579038
RWF 1704.243608
SAR 4.407202
SBD 9.603843
SCR 17.568707
SDG 706.484352
SEK 10.887784
SGD 1.517538
SHP 0.881202
SLE 28.335591
SLL 24629.319496
SOS 671.248424
SRD 45.275842
STD 24310.407882
STN 24.958771
SVC 10.279733
SYP 12986.886804
SZL 19.826507
THB 37.021631
TJS 10.796675
TMT 4.122602
TND 3.424975
TOP 2.827988
TRY 50.147872
TTD 7.972529
TWD 36.804032
TZS 2901.090478
UAH 49.639761
UGX 4175.627205
USD 1.17453
UYU 46.104017
UZS 14097.305357
VES 314.116117
VND 30897.196663
VUV 142.580188
WST 3.259869
XAF 657.154562
XAG 0.018954
XAU 0.000273
XCD 3.174228
XCG 2.117359
XDR 0.816516
XOF 655.388352
XPF 119.331742
YER 280.129715
ZAR 19.820676
ZMK 10572.187233
ZMW 27.109403
ZWL 378.198309
  • AEX

    -7.3900

    939.59

    -0.78%

  • BEL20

    -14.0000

    4986.02

    -0.28%

  • PX1

    -16.9800

    8068.62

    -0.21%

  • ISEQ

    -56.8500

    12863.03

    -0.44%

  • OSEBX

    1.6400

    1642.81

    +0.1%

  • PSI20

    7.1900

    8001.36

    +0.09%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -67.9300

    4286.65

    -1.56%

  • N150

    0.3700

    3695.55

    +0.01%

L'ex-banquier Mark Carney, l'homme des crises, atypique Premier ministre canadien
L'ex-banquier Mark Carney, l'homme des crises, atypique Premier ministre canadien / Photo: Geoff Robins - AFP

L'ex-banquier Mark Carney, l'homme des crises, atypique Premier ministre canadien

Il a dirigé deux banques centrales mais n'avait jamais été élu. Le Premier ministre canadien Mark Carney, qui a remporté les législatives lundi, a l'habitude de naviguer dans la tempête.

Taille du texte:

Avec la victoire de son parti aux législatives, il va devoir rapidement faire ses preuves face à Donald Trump.

Un défi qu'il assure pouvoir relever.

"Je suis plus utile en période de crise. Je ne suis pas très bon en temps de paix", a-t-il confié récemment, sur un ton amusé, devant une petite assemblée dans un bar de l'Ontario.

En quelques semaines, ce novice en politique de 60 ans a réussi à convaincre les Canadiens que son expertise en matière économique et financière faisait de lui l'homme de la situation pour piloter le pays plongé dans une crise inédite.

En effet, la récession menace cette nation du G7, 9e puissance économique mondiale, après l'imposition de droits de douane par Donald Trump, qui ne cesse de répéter par ailleurs que le destin du Canada est de devenir un Etat américain.

- "Rigueur" -

Né à Fort Smith, dans le Grand nord, mais élevé à Edmonton dans cet ouest canadien plutôt rural et conservateur, Mark Carney est père de quatre filles et fan de hockey. Il a étudié à Harvard et Oxford, avant de faire fortune en tant que banquier d'affaire chez Goldman Sachs, à New York, Londres, Tokyo et Toronto.

En 2008, en pleine crise financière mondiale, il est nommé gouverneur de la Banque du Canada par le Premier ministre conservateur, Stephen Harper.

Cinq ans plus tard, il est choisi par le Premier ministre britannique David Cameron pour diriger la Banque d'Angleterre, devenant le premier étranger à la tête de l'institution.

Peu après, il sera confronté aux turbulences provoquées par le vote du Brexit. Une tâche accomplie avec "conviction, rigueur et intelligence", selon le ministre britannique des Finances de l'époque, Sajid Javid.

Cela faisait des années que les rumeurs annonçaient son entrée en politique. Mais c'est seulement début janvier, après la démission de Justin Trudeau, dont il a été le conseiller économique, qu'il décide de se jeter dans l'arène.

Ayant conquis le Parti libéral début mars, il devient Premier ministre et déclenche des élections dans la foulée, affirmant qu'il a besoin d'un "mandat fort" pour faire face aux menaces de Donald Trump, qui cherche à "briser" le Canada.

- "Technocrate" -

Un véritable pari pour cet ancien gardien de hockey qui n'avait jamais mené de campagne et qui a pris les rênes d'un parti au plus bas dans les sondages, plombé par l'impopularité de Justin Trudeau en fin de mandat.

Et beaucoup d'analystes s'interrogeaient sur sa capacité à retourner la situation, alors que de nombreux Canadiens tenaient les libéraux pour responsables de la forte inflation et de la crise du logement dans le pays.

Peu charismatique, à l'opposé de l'image flamboyante de Justin Trudeau à ses débuts, il semble que c'est justement son sérieux et son CV qui ont finalement convaincu une majorité de Canadiens.

"C'est un technocrate un peu ennuyeux, qui pèse chacun de ses mots", explique Daniel Béland de l'Université McGill de Montréal. Mais aussi "un spécialiste des politiques publiques qui maîtrise très bien ses dossiers".

"Ce profil rassure et répond aux attentes des Canadiens pour gérer cette crise", ajoute Geneviève Tellier.

Son principal opposant durant la campagne, le conservateur Pierre Poilievre, l'avait cependant décrit comme un membre de "l'élite qui ne comprend pas ce que vivent les gens ordinaires", analyse Lori Turnbull, professeure à l'université Dalhousie.

Reste un sujet qui semble lui faire perdre son flegme: la question de son patrimoine. Selon Bloomberg, il disposait en décembre de stock-option pour plusieurs millions de dollars.

Et ses rares échanges tendus avec des journalistes pendant la campagne ont concerné cette fortune personnelle.

K.Yoshida--JT