The Japan Times - JO-1992: trente ans après, que reste-t-il des Jeux d'Albertville ?

EUR -
AED 3.819929
AFN 78.069048
ALL 98.374002
AMD 414.837161
ANG 1.875358
AOA 950.035504
ARS 1088.88916
AUD 1.658169
AWG 1.874607
AZN 1.769895
BAM 1.956296
BBD 2.101033
BDT 126.899131
BGN 1.955418
BHD 0.391938
BIF 3079.151263
BMD 1.040004
BND 1.411844
BOB 7.190754
BRL 6.172526
BSD 1.040564
BTN 89.901935
BWP 14.442524
BYN 3.405431
BYR 20384.073383
BZD 2.09021
CAD 1.496227
CDF 2958.810765
CHF 0.945469
CLF 0.037327
CLP 1030.175736
CNY 7.579137
CNH 7.584352
COP 4425.361531
CRC 525.128123
CUC 1.040004
CUP 27.560099
CVE 110.291909
CZK 25.117121
DJF 185.305211
DKK 7.460886
DOP 63.85558
DZD 140.335589
EGP 52.303552
ERN 15.600056
ETB 133.058064
FJD 2.406363
FKP 0.856534
GBP 0.844121
GEL 2.974111
GGP 0.856534
GHS 15.764846
GIP 0.856534
GMD 75.919918
GNF 8998.065602
GTQ 8.041846
GYD 217.703116
HKD 8.101572
HNL 26.492082
HRK 7.674758
HTG 135.99318
HUF 410.178429
IDR 16872.968743
ILS 3.716818
IMP 0.856534
INR 89.883312
IQD 1363.132582
IRR 43784.157876
ISK 145.850071
JEP 0.856534
JMD 163.589913
JOD 0.737778
JPY 162.532307
KES 134.420699
KGS 90.946557
KHR 4190.022297
KMF 491.503922
KPW 936.003485
KRW 1494.610302
KWD 0.320612
KYD 0.867212
KZT 541.802191
LAK 22687.53539
LBP 93184.93561
LKR 310.711327
LRD 206.04027
LSL 19.315034
LTL 3.070861
LVL 0.629087
LYD 5.12125
MAD 10.404939
MDL 19.406735
MGA 4878.190199
MKD 61.483838
MMK 3377.891592
MNT 3533.932834
MOP 8.349037
MRU 41.447112
MUR 48.318843
MVR 16.026325
MWK 1804.440254
MXN 21.267999
MYR 4.621759
MZN 66.466892
NAD 19.315034
NGN 1619.743871
NIO 38.289342
NOK 11.726812
NPR 143.843095
NZD 1.836619
OMR 0.400332
PAB 1.040554
PEN 3.869888
PGK 4.177059
PHP 61.036804
PKR 290.034681
PLN 4.213406
PYG 8227.8888
QAR 3.793362
RON 4.97475
RSD 117.076382
RUB 103.361328
RWF 1444.452423
SAR 3.900901
SBD 8.813749
SCR 14.845062
SDG 625.042183
SEK 11.462802
SGD 1.411238
SHP 0.856534
SLE 23.597999
SLL 21808.358427
SOS 594.745108
SRD 36.509359
STD 21525.977742
SVC 9.10509
SYP 13522.128664
SZL 19.322714
THB 35.387685
TJS 11.389279
TMT 3.650413
TND 3.322263
TOP 2.435792
TRY 37.067797
TTD 7.073726
TWD 34.094426
TZS 2616.649414
UAH 43.704363
UGX 3834.935662
USD 1.040004
UYU 45.540673
UZS 13506.295317
VES 57.920169
VND 26135.294087
VUV 123.471333
WST 2.912871
XAF 656.117082
XAG 0.034443
XAU 0.000379
XCD 2.810662
XDR 0.801796
XOF 656.123392
XPF 119.331742
YER 259.012943
ZAR 19.29597
ZMK 9361.282946
ZMW 28.954064
ZWL 334.880781
  • AEX

    -5.2100

    909.11

    -0.57%

  • BEL20

    0.4200

    4242.74

    +0.01%

  • PX1

    54.8600

    7892.61

    +0.7%

  • ISEQ

    152.6600

    10065.59

    +1.54%

  • OSEBX

    13.7000

    1503.03

    +0.92%

  • PSI20

    14.9600

    6520.19

    +0.23%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -13.6700

    3093.21

    -0.44%

  • N150

    8.0800

    3374.91

    +0.24%

JO-1992: trente ans après, que reste-t-il des Jeux d'Albertville ?
JO-1992: trente ans après, que reste-t-il des Jeux d'Albertville ?

JO-1992: trente ans après, que reste-t-il des Jeux d'Albertville ?

Trente ans après sa construction, la piste de bobsleigh de la Plagne, l'équipement le plus coûteux des JO-1992, subsiste grâce aux amateurs de grands frissons: "Une minute de descente à 120 km/h pour 128 euros, ça vaut le coup", dit Jérôme, 32 ans, en attendant son baptême.

Taille du texte:

Le site a failli fermer, "le modèle économique a été difficile à trouver", mais la dynamique commerciale notamment liée aux descentes de touristes finance en partie le coût d'exploitation, selon Bruno Thomas, le directeur de la piste, lui-même ancien membre de l'équipe de France de bobsleigh.

 

Selon lui, les équipements hérités de l'événement olympique --le dôme aménagé en médiathèque, le parc surplombé d'un mât symbolisant l'axe du monde, l'ancienne halle olympique qui accueille un petit musée dédié, l'anneau de vitesse reconverti en stade, le centre hospitalier-- sont "de vrais atouts en termes d'attractivité", même si "un peu surdimensionnés" pour une ville de 18.000 habitants.

Les Jeux de 1992 ont aussi laissé un souvenir puissant, marqué par la cérémonie d'ouverture chorégraphiée par Philippe Decoufflé, une mise en scène époustouflante en rupture avec des défilés jusque-là très formels. Deux milliards de téléspectateurs ont vu Michel Platini porter la torche dessinée par Philippe Stark, avant les épreuves réunissant 2.152 sportifs et 8.647 bénévoles.

- "Aventure" -

Une "aventure extraordinaire", résume Jean-Claude Killy, coprésident du comité d'organisation JO-1992 et triple champion olympique de ski alpin en 1968 à Grenoble.

Pour Michel Barnier, son coéquipier politique dans l'aventure, cette quinzaine "magique" a permis de "gagner 30 ou 40 ans en termes d'infrastructures".

L'association de protection des montagnes "Mountain Wilderness" estime cependant qu'il faut "repenser les Jeux", parce que le "modèle de méga-manifestation planétaire hivernale est obsolète", avec son cortège "de gaspillages énormes, d'artificialisation des terres sauvages, parfois de désastres environnementaux".

Différents économistes ont aussi analysé "les erreurs et les biais" des études d'impact des JO, exprimant un "fort scepticisme" sur les "retombées économiques mirobolantes présentées aux médias et au public", selon un essai publié en 2012 par Wladimir Andreffi, président de l'association internationale des économistes du sport.

- Facture -

En 1992, la facture globale des Jeux s'est élevée à 1,7 milliard d'euros avec un déficit d'environ 45 millions comblé à 75% par l'Etat et 25% par le département. La taxe d'habitation d'Alberville a augmenté de 40% entre 1990 et 1993. Mais "le bilan financier est amorti aujourd'hui" et la ville "ne fait que bénéficier de l'éclairage médiatique" des Jeux, selon son maire.

Le musée "Tremplin 92" aménagé dans la halle olympique détaille le poids de l'industrie du ski dans la région Savoie-Mont Blanc: 110 stations, 1.727 remontées mécaniques, 33 millions de journées de ski alpin en 2019 et 56.000 emplois touristiques salariés dans le privé.

L'exposition évoque aussi les "limites de l'expansion" et du modèle actuel: un "défi à relever" face au changement climatique, "hausse des température sur de longues périodes de référence, recul des glaciers, érosion du manteau neigeux" dans les montagnes.

Selon les projections du CNRS, les Alpes verront, d'ici à 2050, une augmentation des températures moyennes annuelles de 1,5 à 2,5 degrés, avec une épaisseur de neige moyenne se rapprochant de zéro en dessous de 1.500 mètres d'altitude.

- "Coup de chaud" -

Comparé aux JO-1968 de Grenoble, "l'épreuve de saut qui a eu lieu à Saint-Nizier, à 1300 mètres d'altitude, ne serait plus possible de nos jours", souligne Bernard Francou, chercheur en géosciences et auteur de "Coup de chaud sur les montagnes".

Aussi, l'avenir inquiète moins en altitude, dans les grandes stations comme La Plagne, Val d'Isère ou Méribel.

"Dans cent ans, on skiera encore à la Plagne... il y aura des périodes brèves de chute de neige mais comme il y a des moyens de production en termes de neige de culture, on skiera", estime Jean-Luc Bloch, le maire de La Plagne-Tarentaise.

"Si on refait des Jeux d'hiver en France, il faut les faire sans gaspiller d'argent et d'énergie", insiste Bernard Francou. "Il faut penser différemment, être à l'écoute des phénomènes naturels, ne pas croire qu'on va s'en tirer avec la neige de culture."

L'ammoniaque à l'origine utilisé pour refroidir la piste de bobsleigh de La Plagne a été remplacé par de l'eau glycolée après une fuite et le toboggan a été couvert pour protéger la glace.

L'ancien directeur de la piste de la Plagne Alain Bessard rêve, lui, de "vrais Jeux d'hiver", loin du 100% artificiel. Après la Russie et la Corée du Sud, ses 30 ans d'expérience lui ont valu une invitation à Pékin comme conseiller technique. Son grand regret: les Chinois ont conservé l'ammoniaque pour la réfrigération.

K.Abe--JT