The Japan Times - Les sites des JO de 1924 à Paris, un patrimoine en héritage

EUR -
AED 3.826328
AFN 79.173043
ALL 98.288981
AMD 415.532193
ANG 1.878503
AOA 952.693396
ARS 1090.715432
AUD 1.657831
AWG 1.875146
AZN 1.766508
BAM 1.959577
BBD 2.104557
BDT 127.111968
BGN 1.954369
BHD 0.392652
BIF 3037.737323
BMD 1.041748
BND 1.414212
BOB 7.202815
BRL 6.172983
BSD 1.042309
BTN 90.052719
BWP 14.466747
BYN 3.411143
BYR 20418.261843
BZD 2.093716
CAD 1.497615
CDF 2964.815103
CHF 0.945246
CLF 0.037284
CLP 1028.778137
CNY 7.591114
CNH 7.584457
COP 4402.698127
CRC 526.008875
CUC 1.041748
CUP 27.606323
CVE 110.68551
CZK 25.098839
DJF 185.138793
DKK 7.460896
DOP 64.223532
DZD 140.81825
EGP 52.382431
ERN 15.626221
ETB 131.799924
FJD 2.434097
FKP 0.85797
GBP 0.84319
GEL 2.984634
GGP 0.85797
GHS 15.844793
GIP 0.85797
GMD 75.005326
GNF 9016.329862
GTQ 8.055334
GYD 218.068251
HKD 8.114597
HNL 26.575166
HRK 7.68763
HTG 136.22127
HUF 410.224769
IDR 16912.25877
ILS 3.72016
IMP 0.85797
INR 90.097195
IQD 1364.68995
IRR 43844.572757
ISK 145.917845
JEP 0.85797
JMD 163.864289
JOD 0.739122
JPY 162.573138
KES 134.90602
KGS 91.099095
KHR 4191.994514
KMF 492.12366
KPW 937.573364
KRW 1496.92424
KWD 0.321036
KYD 0.868666
KZT 542.710909
LAK 22697.084354
LBP 93288.537733
LKR 311.232457
LRD 203.140847
LSL 19.277172
LTL 3.076011
LVL 0.630143
LYD 5.125397
MAD 10.431007
MDL 19.439284
MGA 4906.633513
MKD 61.533745
MMK 3383.557041
MNT 3539.859997
MOP 8.36304
MRU 41.518883
MUR 48.399699
MVR 16.050125
MWK 1808.994419
MXN 21.222788
MYR 4.623794
MZN 66.560934
NAD 19.271857
NGN 1623.605221
NIO 38.347228
NOK 11.747975
NPR 144.084351
NZD 1.835679
OMR 0.400997
PAB 1.042299
PEN 3.86645
PGK 4.176628
PHP 60.964656
PKR 290.386955
PLN 4.215863
PYG 8241.688733
QAR 3.792964
RON 4.976325
RSD 117.128928
RUB 104.045584
RWF 1451.155038
SAR 3.907418
SBD 8.799175
SCR 14.86197
SDG 626.090648
SEK 11.464505
SGD 1.413069
SHP 0.85797
SLE 23.651557
SLL 21844.935719
SOS 595.364722
SRD 36.570594
STD 21562.081421
SVC 9.120361
SYP 13544.808173
SZL 19.272456
THB 35.425163
TJS 11.408381
TMT 3.646118
TND 3.322084
TOP 2.439878
TRY 37.168878
TTD 7.08559
TWD 34.03443
TZS 2621.038023
UAH 43.777665
UGX 3841.367671
USD 1.041748
UYU 45.617055
UZS 13514.555742
VES 58.559375
VND 26179.128578
VUV 123.678421
WST 2.917756
XAF 657.217531
XAG 0.034184
XAU 0.000378
XCD 2.815376
XDR 0.80314
XOF 655.779254
XPF 119.331742
YER 259.497942
ZAR 19.278193
ZMK 9376.985749
ZMW 29.002626
ZWL 335.442448
  • AEX

    -5.2100

    909.11

    -0.57%

  • BEL20

    0.4200

    4242.74

    +0.01%

  • PX1

    54.8600

    7892.61

    +0.7%

  • ISEQ

    152.6600

    10065.59

    +1.54%

  • OSEBX

    13.7000

    1503.03

    +0.92%

  • PSI20

    14.9600

    6520.19

    +0.23%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -13.6700

    3093.21

    -0.44%

  • N150

    8.0800

    3374.91

    +0.24%

Les sites des JO de 1924 à Paris, un patrimoine en héritage
Les sites des JO de 1924 à Paris, un patrimoine en héritage / Photo: STAFF - AFP

Les sites des JO de 1924 à Paris, un patrimoine en héritage

Yves du Manoir, Georges Vallerey, Jacques Anquetil: plusieurs sites emblématiques des JO de Paris 1924 ont été rebaptisés avec le temps du nom de ces légendes du sport français.

Taille du texte:

Un siècle plus tard, à quatre mois des Jeux 2024, ces lieux de mémoire entendent porter haut et fort leur héritage olympique.

- Le stade Yves-du-Manoir -

Au bord de l'A86, à Colombes dans les Hauts-de-Seine, se cache un monument du sport hexagonal: le stade départemental Yves-du-Manoir, épicentre des derniers Jeux parisiens.

Cet été, le tournoi olympique de hockey sur gazon se déroulera dans la vaste enceinte, qui a fait peau neuve et deviendra l'unique site à héberger des épreuves des JO pour la deuxième fois, à 100 ans d'intervalle.

Ancien hippodrome, servant aussi de plaine de jeux pour la pratique du sport amateur, le complexe fut désigné comme coeur battant et village olympique des Jeux de 1924.

Locataire des terrains, le Racing Club de France propose alors d’y "bâtir un stade olympique de 60.000 places en se faisant rembourser a posteriori sur les recettes de la future olympiade", raconte l'historien Michaël Delépine, qui a consacré un ouvrage au stade de Colombes ("Le Bel Endormi", aux éditions Atlande).

Du stade d'origine, théâtre du duel épique entre les sprinters britanniques Harold Abrahams et Eric Liddell -- immortalisé dans le film multi-oscarisé "Les Chariots de feu" sur une musique de Vangelis -- et du sacre au saut en longueur de DeHart Hubbard, premier athlète noir américain à remporter une médaille olympique, ne subsiste que la tribune d'honneur de 6.000 places.

Pour les JO 2024, elle sera complétée par des gradins éphémères. Deux terrains synthétiques éclairés de hockey sur gazon ont également été construits, l'un doté d'une tribune moderne de 1.000 places.

Ce chantier de réhabilitation, achevé en décembre et inauguré en mars, a coûté 101 millions d'euros, dont un peu plus de 90 millions financés par le département des Hauts-de-Seine, collectivité propriétaire des lieux.

Le stade, qui porte le nom d'un joueur de rugby du Racing, décédé en 1928 aux commandes de son avion, a connu des heures glorieuses après 1924: une finale de Coupe du monde de football en 1938 remportée par l'Italie, 42 finales de coupes de France, des dizaines de rencontres des Bleus dont un France-Brésil en 1963 avec un triplé de Pelé, des matches de boxe...

L'avènement en 1972 du nouveau Parc des Princes, où évolue le PSG, a relégué au second plan Yves-du-Manoir, jugé trop loin du centre de la capitale.

"Le stade de Colombes a continué sa vie sportive en accueillant des événements de moindre envergure: les jeunes, les équipes du Racing, notamment le Racing Club de France Rugby dans les années 1980 ou le Racing 92 jusqu'en 2017", détaille Michaël Delépine.

Au tournant des années 2000, le site est vendu au département. Il est mis en avant lors des candidatures de Paris 2012 et Paris 2024.

Après les JO, Yves-du-Manoir abritera le siège de la Fédération française de hockey sur gazon. Les terrains de foot et de rugby ainsi que l'anneau d'athlétisme seront réservés au public scolaire et associatif.

"C'est extrêmement émouvant de se dire que ce lieu qui accueillait des sportifs il y a des décennies va peut-être encore en accueillir pendant plusieurs décennies", s'enthousiasme Michaël Delépine.

- La piscine Georges-Vallerey -

Les anneaux olympiques sur la façade de la piscine Georges-Vallerey, porte des Lilas dans le 20e arrondissement, rappellent son illustre passé.

C'est dans les longueurs de ce complexe aquatique, alors nommé piscine des Tourelles, que l'Américain Johnny Weissmuller, qui incarna Tarzan sur grand écran, remporta trois titres olympiques en natation et une médaille de bronze en water-polo en 1924.

Rebaptisé Georges-Vallerey, en hommage à un nageur tricolore médaillé aux Jeux de Londres en 1948, le stade a abrité le siège de la Fédération française de natation et accueilli dans son bassin de 50 mètres de nombreuses compétitions nationales et internationales.

Au milieu des années 1980, elle a subi une importante rénovation, menée par Roger Taillibert, l'architecte du Parc des Princes moderne.

Une nouveau chantier, débuté à l'été 2022, a été engagé avant les JO-2024. A cette occasion, la piscine servira de site d'entraînement pour la natation, la nage en eau libre et le triathlon.

Les travaux ont permis la réfection du toit rétractable. La charpente a été remplacée par du bois issu de forêts éco-certifiées et des panneaux en polycarbonate ont été installés.

La ventilation et la filtration du complexe ainsi que les espaces d'accueil des usagers (vestiaires, zones de déchaussage) ont aussi été modernisés.

"On en a profité pour remettre à niveau un équipement qui puisse avoir une durée de vie sur les 30-40 prochaines années sans avoir de nouveau une réhabilitation", explique Nessrine Acherar, responsable service technique des piscines parisiennes.

Coût total du projet: 13 millions d'euros.

La piscine sera de nouveau accessible au grand public au printemps, puis, de manière permanente, après les JO.

- Le vélodrome Jacques-Anquetil -

Avant l'emblématique arrivée du Tour de France sur les Champs-Elysées, le parcours du peloton s'achevait au vélodrome de la Cipale (renommé Jacques-Anquetil en 1987).

C'est sur cette piste en béton armé de 500 m, nichée dans le bois de Vincennes, que le "Cannibale" Eddy Merckx a célébré, entre 1969 et 1974, ses cinq triomphes au classement général.

La construction du site remonte à la fin du 19e siècle. En 1924, s'y tiennent les épreuves olympiques de cyclisme sur piste où la France remporte plusieurs médailles.

Enceinte municipale, identifiable à ses tribunes aux poutres d'acier conçues par Gustave Eiffel, le vélodrome de Vincennes est aujourd'hui un temple pour les cyclistes amateurs.

Il accueille tous les samedis matin, de mars à octobre, les tournois organisés par le Vélo Club des vétérans parisiens (VCVP).

"On a un écrin qui a tout un passé", décrit Jean Delahousse, le président du VCVP.

"On sait que de grands champions sont passés dans les cabines qu'on utilise, qu'on roule à des endroits où il y avait d'immenses courses", poursuit-il.

Le VCVP compte parmi ses membres une galerie de personnages hauts en couleur, comme le chansonnier Pierre Douglas, fringant octogénaire et mémoire vivante de la Grande Boucle, ou le négociant en pierres précieuses et romancier Jacques David.

Le vélodrome, dont la pelouse centrale sert de terrain de rugby au Paris Université Club (PUC), a été rénové de 2012 à 2015. Pour faire vivre le lieu, le VCVP essaye d'y attirer un public plus jeune.

"Si les gens ont le courage de se lever à 8h30, c'est le coup de coeur!", promet Jean Delahousse.

- Des sites détruits ou réaménagés -

Plusieurs sites des JO de 1924 ont été démolis.

C'est le cas du Vélodrome d'Hiver, tristement célèbre pour la rafle de juillet 1942 au cours de laquelle plus de 13.000 Juifs furent arrêtés par la police française et déportés.

Le stade Bergeyre, près des Buttes-Chaumont, où se tinrent des matchs olympiques de football, a également été détruit.

D'autres lieux ont été réagencés, comme le stade Pershing, à l'est du bois de Vincennes, devenu complexe omnisports dans les années 1960, ou le fronton de pelote basque sur les quais de Seine dans le 16e arrondissement, près duquel a été construit en 1988 un trinquet dédié à la pratique de ce sport.

M.Yamazaki--JT