The Japan Times - Changement climatique: la lutte de militants pour des "réparations"

EUR -
AED 3.823425
AFN 78.523117
ALL 98.353061
AMD 419.226171
ANG 1.883134
AOA 950.915791
ARS 1090.120947
AUD 1.659257
AWG 1.876315
AZN 1.765548
BAM 1.956856
BBD 2.109638
BDT 127.418742
BGN 1.956453
BHD 0.392378
BIF 3091.727375
BMD 1.040952
BND 1.41389
BOB 7.219895
BRL 6.187107
BSD 1.044864
BTN 90.333867
BWP 14.451797
BYN 3.419345
BYR 20402.651136
BZD 2.098832
CAD 1.497737
CDF 2961.507163
CHF 0.943435
CLF 0.037397
CLP 1031.905614
CNY 7.577914
CNH 7.581292
COP 4435.494719
CRC 525.488547
CUC 1.040952
CUP 27.585217
CVE 110.32452
CZK 25.144138
DJF 186.060379
DKK 7.460189
DOP 64.115206
DZD 140.974701
EGP 52.36674
ERN 15.614274
ETB 133.655791
FJD 2.409127
FKP 0.857314
GBP 0.845159
GEL 2.977012
GGP 0.857314
GHS 15.82954
GIP 0.857314
GMD 75.989283
GNF 9032.046282
GTQ 8.07628
GYD 218.497879
HKD 8.108441
HNL 26.600606
HRK 7.681752
HTG 136.446234
HUF 410.842948
IDR 16904.533323
ILS 3.690796
IMP 0.857314
INR 89.961642
IQD 1368.725272
IRR 43824.062223
ISK 146.086663
JEP 0.857314
JMD 163.950025
JOD 0.738454
JPY 163.010845
KES 134.54269
KGS 91.031051
KHR 4212.353478
KMF 491.958944
KPW 936.856545
KRW 1496.783686
KWD 0.320863
KYD 0.87077
KZT 544.293644
LAK 22791.295799
LBP 93566.378631
LKR 312.018332
LRD 206.879623
LSL 19.304315
LTL 3.07366
LVL 0.629661
LYD 5.139773
MAD 10.425825
MDL 19.486513
MGA 4897.689331
MKD 61.532729
MMK 3380.970155
MNT 3537.15361
MOP 8.381541
MRU 41.616852
MUR 48.424807
MVR 16.041342
MWK 1811.79486
MXN 21.331807
MYR 4.627046
MZN 66.527137
NAD 19.304315
NGN 1622.760003
NIO 38.451483
NOK 11.742146
NPR 144.537366
NZD 1.836952
OMR 0.400695
PAB 1.044864
PEN 3.897265
PGK 4.254336
PHP 60.992995
PKR 291.356786
PLN 4.223292
PYG 8264.458637
QAR 3.813457
RON 4.975803
RSD 117.140354
RUB 103.312986
RWF 1465.904931
SAR 3.904931
SBD 8.821782
SCR 15.430395
SDG 625.611567
SEK 11.456031
SGD 1.411265
SHP 0.857314
SLE 23.62608
SLL 21828.234254
SOS 597.127884
SRD 36.516475
STD 21545.596211
SVC 9.142933
SYP 13534.45254
SZL 19.289407
THB 35.285655
TJS 11.43576
TMT 3.65374
TND 3.316389
TOP 2.438014
TRY 37.118879
TTD 7.097829
TWD 34.064073
TZS 2628.403018
UAH 43.884697
UGX 3845.0744
USD 1.040952
UYU 45.725108
UZS 13572.322205
VES 57.971923
VND 26081.042052
VUV 123.583863
WST 2.915525
XAF 656.317385
XAG 0.033965
XAU 0.000378
XCD 2.813224
XDR 0.805042
XOF 656.311077
XPF 119.331742
YER 259.248645
ZAR 19.267259
ZMK 9369.814276
ZMW 29.125713
ZWL 335.185987
  • AEX

    -6.9500

    907.48

    -0.76%

  • BEL20

    -11.0300

    4231.4

    -0.26%

  • PX1

    -3.1400

    7834.43

    -0.04%

  • ISEQ

    16.8500

    9929.52

    +0.17%

  • OSEBX

    6.2600

    1495.63

    +0.42%

  • PSI20

    5.2000

    6510.25

    +0.08%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -20.0100

    3106.75

    -0.64%

  • N150

    -3.7000

    3363.34

    -0.11%

Changement climatique: la lutte de militants pour des "réparations"
Changement climatique: la lutte de militants pour des "réparations" / Photo: Fida HUSSAIN - AFP

Changement climatique: la lutte de militants pour des "réparations"

Avec les inondations historiques au Pakistan, la pression sur les pays développés qui ont construit leur richesse grâce aux énergies fossiles a grimpé d'un cran, les plus pauvres réclamant des compensations pour les dévastations provoquées par le réchauffement de la planète.

Taille du texte:

Le terme officiel pour les discussions internationales sur le financement de ces dégâts qui n'ont pas été évités est "pertes et préjudices". Mais certains militants veulent aller plus loin et insistent pour parler "réparations", sur le modèle des revendications de compensations pour les descendants des esclaves.

Au delà d'une question de vocabulaire, les défenseurs du climat réclament également l'annulation des dettes de pays au bord du gouffre financier qui dépensent une part immense de leur budget à payer les intérêts au lieu d'investir dans des mesures pour se préparer aux désastres inéluctables.

"Il y un précédent historique, pas seulement la révolution industrielle qui a conduit à l'augmentation des émissions et à la pollution au carbone, mais aussi l'histoire du colonialisme et l'histoire de l'extraction des ressources, de la richesse et du travail", commente la militante Meera Ghani.

- "Colonialisme" -

"La crise climatique est une manifestation de systèmes d'oppression d'oppression imbriqués les uns dans les autres, c'est une forme de colonialisme", déclare à l'AFP celle qui a été membre de l'équipe de négociateurs climat du Pakistan.

L'idée n'est pas nouvelle, lancée il y plusieurs décennies avec le soutien des petits Etats insulaires menacés par la montée du niveau de la mer. Mais avec l'ampleur inédite des inondations qui ont ravagé le Pakistan, elle bénéficie d'un nouvel élan.

Il est clair que les pays les plus vulnérables du Sud sont les moins responsables du réchauffement. Et aujourd'hui, le Pakistan par exemple produit moins de 1% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, contre près de 80% pour les pays du G20.

Sur la scène internationale, la réponse à la crise climatique a longtemps été centrée sur la réduction des émissions, l'adaptation aux impacts à venir, et l'aide aux pays pauvres pour financer ces deux aspects. Avec l'accélération déjà en cours des catastrophes, les "pertes et dommages" sont devenus un dossier brûlant.

Mais les pays pauvres n'ont pas obtenu d'engagement financier l'an dernier à la COP26, les pays riches concédant seulement la tenue d'un dialogue sur le sujet jusqu'à 2024.

De toutes façons, les pays riches ne respectent toujours pas leur promesse passée de porter à 100 milliards par an d'ici 2020 l'aide aux pays en développement pour s'attaquer à la réduction de leurs émissions et se préparer aux impacts. Et l'adaptation est le parent pauvre de cette finance climat qui arrive de plus souvent sous forme de prêts.

"Pourquoi les pays qui ont peu contribué aux émissions devraient demander de l'aide (aux pays riches), sous forme de prêts, avec des conditions de remboursements onéreuses?", lance Maira Hayat, de l'université Notre Dame dans l'Indiana.

"Si le vocabulaire en dérange certains, la prochaine étape est de se poser cette question: est-ce qu'ils contestent l'histoire ou les conséquences actuelles du passé?"

- "Actions significatives" -

Dans la sphère climatique, tout le monde n'est pas convaincu.

"Au delà d'une certaine rhétorique qui consiste à compter les points, ça ne va nulle part", estime Daanish Mustafa, du King's College de Londres, qui plaide pour le développement d'une économie bas carbone.

Même s'il reconnait que le Nord est largement responsable du réchauffement, il craint que cet argumentaire n'excuse les choix politiques qui peuvent exacerber l'impact des événements météo extrêmes.

Ainsi, au Pakistan, les pluies diluviennes ont effectivement "probablement" été renforcées par le réchauffement mais les impacts ont aussi été aggravés par la gestion déficiente des cours d'eau, des digues et des barrages, ou l'urbanisation incontrôlée, selon les scientifiques du World Weather Attribution.

A moins de deux mois de la COP27 en Egypte, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a cette semaine estimé qu'il était "grand temps d'avoir une discussion sérieuse et des actions significatives" sur les pertes et dommages.

Mais le sujet est sensible pour les pays riches, notamment les Etats-Unis. Lors de la conclusion en 2015 de l'accord de Paris, qui mentionne les "pertes et préjudices", ils avaient obtenu une clause qui précise que l'accord "ne servira pas de base" pour engager "des responsabilités ou des compensations".

S.Fujimoto--JT